Les créanciers de Neckermann devraient voter sur un plan de réorganisation le 22 décembre

Les avocats de la société Wamos Benelux SA, plus connue sous sa dénomination commerciale “Neckermann”, ont exposé lundi, à huis-clos devant le tribunal de l’entreprise du Brabant wallon, leur requête en réorganisation judiciaire. L’idée est de donner à l’entreprise, mise à mal par la crise sanitaire mondiale qui impacte durement le secteur des voyages, de disposer d’un peu de temps pour restructurer ses dettes et tenir le choc jusqu’à l’apparition d’un vaccin contre le coronavirus et la relance des voyages. Un plan qui sera élaboré devrait être soumis au vote des créanciers le 22 décembre.

La procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) n’est pas le premier choix de l’entreprise, qui avait espéré dans un premier temps bénéficier d’une aide d’État, à l’instar de celle qui a été accordée à Brussels Airlines. Le Fédéral a cependant considéré, selon le CEO de Neckermann Laurent Allardin, que le secteur du voyage n’était pas aussi stratégique que celui du transport. L’entreprise, qui emploie actuellement environ 170 personnes et dont les 62 boutiques sont à l’arrêt – le site internet fonctionne toujours et des membres du personnel répondent par téléphone aux clients -, a dès lors fait le choix d’une demande de PRJ.

La volonté de Neckermann est d’élaborer rapidement un plan qui permettra à la société de subsister, sachant que l’activité restera très faible durant quelques mois encore, le temps que la vaccination permette le retour à une certaine normalité. La demande de PRJ n’est accompagnée d’aucun plan social et l’entreprise veut un vote rapide pour rassurer son personnel. Il est prévu à ce stade que les créanciers se prononcent sur le plan lors d’une audience fixée le 22 décembre. Les responsables estiment qu’il faudra attendre 2023 pour que la société renoue avec le volume d’affaires qu’elle connaissait avant la crise.

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