Les chantiers navals allemands MV Werften déposent le bilan

Chantier naval (illustration).

Les chantiers navals allemands MV Werften, propriété du conglomérat asiatique Genting, spécialisés dans la construction de paquebots de croisière, vont déposer le bilan après avoir été touchés de plein fouet par la pandémie de coronavirus, a indiqué un porte-parole de l’entreprise lundi à l’AFP.

“La demande de dépôt de bilan sera déposée aujourd’hui”, a déclaré ce porte-parole, confirmant des informations de la presse allemande.

L’entreprise, qui exploite trois chantiers en Allemagne à Wismar, Rostock et Stralsund, sur les bords de la mer Baltique, n’est notamment plus en mesure de financer la construction du “Global One”, un gigantesque bateau pourtant terminé à “80%”, a-t-il détaillé.

MV Werften souffre depuis plusieurs mois de la pandémie de coronavirus, qui a fortement ralenti son activité, en faisant plonger le secteur du tourisme et des voyages en croisière.

En juin, l’État allemand avait débloqué une aide publique d’un total de 300 millions d’euros pour soutenir l’entreprise navale, formée en 2016 suite à la prise de contrôle des trois chantiers par le groupe Genting, basé en Malaisie.

Cette aide succédait à une ligne de crédit de 193 millions d’euros, accordée en décembre 2020 par Berlin.

Cette fois-ci, “aucune solution n’a été trouvée” pour débloquer un nouveau plan d’aide entre l’État fédéral et le Land de Mecklembourg-Poméranie Occidentale, où ces chantiers sont implantés, a déploré le porte-parole du groupe.

MV Werften aurait besoin de 600 millions d’euros supplémentaires, a-t-il précisé.

“Le fait que les négociations n’aient pas abouti à une solution est décevant”, s’est indigné lundi dans un communiqué IG Metall, alors qu’environ 2.900 salariés travaillent sur les sites de MV Werften.

C’est un jour noir pour la construction navale en Allemagne“, a ajouté le syndicat de la métallurgie, appelant au “maintien des emplois” sur les sites.

En décembre, l’entreprise avait déjà dû repousser le paiement des salaires de ses employés. Et une grande partie d’entre eux, dont le sort n’est pour le moment pas connu, ont été mis en chômage partiel, en raison des difficultés du groupe.

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