Les 5 centres de tri de bpost à l’arrêt

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Les centres de tri de Charleroi, de Liège et de Gand ont rejoint l’action spontanée entamée dans la nuit de mercredi à jeudi par le personnel de Bruxelles X et d’Anvers X, indique jeudi midi la CSC.

Les 5 centres de tri de bpost sont désormais à l’arrêt, les travailleurs d’Anvers ayant par ailleurs déjà décidé de prolonger leur action de 24 heures. De son côté, la direction de bpost appelle à “laisser la place au dialogue social”.

Au coeur de la grogne du personnel: le plan MSO, qui concerne l’organisation du courrier et qui devrait être avalisé jeudi prochain au cours d’une commission paritaire. Ce plan prévoit entre autres que le travail du samedi soit assimilé à un travail de semaine, entraînant la suppression des 2 heures de compensation accordée aux salariés de bpost pour le travail de week-end. Celle-ci serait remplacée par une prime nette annuelle de 240 euros.

La direction souhaiterait également imposer davantage de flexibilité au personnel des centres de tri, introduisant des horaires flexibles pour 15% des travailleurs – sur base volontaire – à partir de 2016. Dans cette nouvelle organisation, les travailleurs pourraient être prévenus jusqu’à une heure avant le début de leur journée de travail qu’ils doivent changer d’équipe ou qu’ils ne doivent pas se présenter à leur poste. Bpost espère ainsi répondre plus efficacement aux pics enregistrés sur le marché des paquets.

“Que restera-t-il dans ces conditions de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle?”, s’inquiète la CSC.

“Si ce plan est approuvé, comme je le crains puisque seule une majorité des 2/3 est nécessaire au sein de la commission paritaire, ce sera un des derniers droits des travailleurs de bpost qui disparaîtra”, souligne de son côté André Blaise, responsable poste pour le syndicat chrétien.

Plus tôt dans la journée, la direction de l’entreprise avait indiqué que l’impact du mouvement social sur la distribution du courrier serait important. Les quotidiens, eux, ont été distribués. “Bpost comprend les inquiétudes des collaborateurs, mais il est aujourd’hui important de laisser place au dialogue social afin de lui permettre d’aboutir à des mesures satisfaisantes et équilibrées pour tous”, réagit la société dans un communiqué. Selon bpost, il est en outre “prématuré” de mener des actions puisque “les nouvelles dispositions ne pourront être adoptées qu’après un accord en commission paritaire.”

“Des propositions portant principalement sur les compensations relatives aux prestations du samedi et du dimanche font l’objet de négociations avec les partenaires sociaux, dans un contexte de déclin accru du volume de courrier”, souligne encore bpost en rappelant que “les paquets représentent plus que jamais un pôle de croissance clé” et que “la distribution du samedi est également un jour crucial pour la distribution des journaux dont le contrat vient d’être accordé à bpost.”

“Il est donc essentiel pour l’avenir de l’entreprise et la pérennité des emplois d’offrir ces services à un prix compétitif”, conclut l’entreprise.

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