Le vépéciste Neckermann en liquidation judiciaire

© Neckermann

La société allemande de vente par correspondance (VPC) Neckermann, qui emploie 2.500 personnes, a annoncé mercredi sa liquidation judiciaire, faute d’investisseurs pour la sauver.

“Après des mois de discussions avec des investisseurs potentiels, aucun investisseur n’a pu être trouvé”, a expliqué Neckermann dans un communiqué.

Le groupe était encore en discussion avec un investisseur intéressé mais la direction devait pour des raisons légales déclarer ce mercredi la liquidation judiciaire, a-t-il ajouté.

“La plupart des salariés seront suspendus de leurs fonctions à partir du 1er octobre”, a-t-il précisé, ajoutant qu’un grand nombre d’employés avaient déjà retrouvé un travail ailleurs.

Neckermann avait déposé le bilan mi-juillet devant le tribunal d’instance de Francfort (ouest), après que son propriétaire, le fonds américain Sun Capital Partners, eut refusé de financer sa restructuration.

En avril, la société de vente par correspondance avait choisi de se concentrer exclusivement sur la vente en ligne, dans l’espoir de gagner en compétitivité. Mais déjà, Neckermann n’était déjà plus que l’ombre de lui-même. Depuis plusieurs années, il avait réduit la voilure de son catalogue papier et fermé plusieurs de ses sites à l’étranger.

Neckermann: pas de conséquences pour les clients belges

L’annonce par la société allemande de vente par correspondance Neckermann de sa mise en liquidation judiciaire n’aura pas de conséquences sur les clients de l’entreprise en Belgique et aux Pays-Bas, a indiqué mercredi un porte-parole de la société. L’entreprise Neckermann Benelux serait “financièrement saine”, a ajouté le porte-parole.

D’après un représentant syndical, Neckermann Benelux serait cependant actuellement à la recherche de financement auprès de bailleurs de fonds externes afin de se relancer. Le personnel devrait en savoir plus au mois d’octobre concernant son avenir.

“Nous nous préparons à tous les scénarios”, déclare Bart Leybaert, secrétaire régional du syndicat d’employés SETCa. “Certaines bonnes initiatives ont déjà été prises, notamment des contrats avec des marques de vêtements afin de plus être dépendant du textile venant d’Allemagne”, explique Bart Leybaert. “Une CCT d’entreprise a également été signée jusqu’en 2014, mais nous nous préparons tout de même à tous les scénarios.”

Neckermann Benelux emploie une trentaine de personnes à Tamise (Flandre orientale) et 500 aux Pays-Bas. Il avait été annoncé en juillet que 150 employés devaient quitter l’entreprise outre-Moerdijk mais ce nombre a été entre-temps revu à la baisse. Reliquat du groupe Arcandor, qui a fait faillite en 2009, Neckermann était entièrement détenu par l’investisseur américain Sun Capital Partners. La société, outre l’Allemagne, était toujours active au Bénélux, en Autriche et en Suisse.

Trends.be, avec Belga

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