Le SLFP Défense inquiet de l’arrivée des contrôleurs aériens militaires chez Skeyes

Skeyes © belgaimage

Le déménagement vers Steenokkerzeel des contrôleurs aériens militaires en décembre prochain, dans les mêmes installations que leurs homologues civils de Skeyes, inquiète le SLFP Défense, celui-ci craignant que “les militaires soient utilisés comme briseurs de grève dans un secteur déjà sous tension”.

L’accord conclu entre la Défense et la société chargée du contrôle aérien en Belgique prévoit à moyen terme une intégration entre militaires et civils dans l’exécution de certaines missions. “Un militaire pourra dès lors ‘travailler’ pour Skeyes”, s’exclame le syndicat libre de la Fonction publique.

Actuellement, les trois organismes de contrôle aérien opérant dans l’espace aérien belge – Skeyes, la Défense et Eurocontrol MUAC – gèrent leur part de l’espace aérien indépendamment les uns des autres.

“Au-delà d’un changement de lieu de travail, ce déménagement va modifier profondément les conditions de travail ainsi que les tâches quotidiennes”, dénonce le SLFP.

“Notre inquiétude se situe à plusieurs niveaux. Tout d’abord, considérant que les militaires bénéficient d’un revenu nettement inférieur à leurs homologues civils, il sera compréhensible que ces militaires choisissent alors de changer d’employeur pour bénéficier d’un meilleur salaire”, avertit encore Dimitry Modaert, dirigeant responsable au SLFP-Défense, qui redoute un regain de tensions sociales “entre des statuts différents de travailleurs qui, à l’origine, n’ont rien demandé à personne!”.

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