“Le gouvernement joue les pleureuses, mais c’est trop tard”

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Les syndicats arrivés peu avant 16h30 au Lambermont à Bruxelles ont dénoncé vendredi la “compassion hypocrite” du gouvernement fédéral. Ils rencontrent des représentants du gouvernement après l’annonce par Carrefour d’un plan d’économie menaçant plus de 1.200 emplois.

“Nous sommes venus par politesse, mais nous n’attendons rien du gouvernement”, a déclaré Delphine Latawiec, secrétaire nationale au syndicat chrétien CNE.

“C’est de l’hypocrisie, le gouvernement a créé les conditions pour de telles restructurations”, a embrayé Myriam Delmée, vice-présidente du Setca, syndicat socialiste.

“Le gouvernement joue les pleureuses, mais c’est trop tard. Il a réduit à néant les conditions de travail de qualité avec l’élargissement des flexi-jobs, l’assouplissement du travail étudiant, du travail de nuit, du travail à temps partiel… S’il veut vraiment faire quelque chose pour l’entreprise (Carrefour, ndlr), il faut un encadrement légal qui tienne la route et de l’emploi de qualité.”

Les syndicats jugent également trompeuses les déclarations de plusieurs ministres, s’opposant au recours à des prépensions. “Quand le gouvernement aura une alternative sérieuse aux prépensions, on en reparlera”, selon Mme Delmée.

La rencontre à la résidence officielle du Premier ministre Charles Michel se tient en présence de la ministre des Affaires sociales Maggie De Block, du ministre de l’Emploi Kris Peeters, du ministre des Finances Johan Van Overtveldt.

Les dirigeants de Carrefour ont été reçus vers 15h.

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