Le géant mondial du tourisme TUI veut confirmer son redressement en 2023
Le numéro un mondial du tourisme TUI a presque divisé par dix sa perte nette l’an dernier grâce à la reprise des voyages et veut conforter en 2023 le retour positif de son résultat opérationnel.
Lors de l’exercice décalé qui s’est terminé fin septembre, TUI a affiché une perte nette de 277 millions d’euros, après 2,48 milliards d’euros en 2021.
Lors du quatrième trimestre cet été, le plus fort de l’année, le groupe de Hanovre a plus que doublé son chiffre d’affaires sur un an, à 7,6 milliards d’euros.
Plus de 7,6 millions de clients ont voyagé avec TUI l’été passé, soit 93 % du niveau affiché au quatrième trimestre 2019.
Les hôtels, vols charters et croisières se sont remplis à nouveau après le creux laissé par la pandémie du Covid-19.
Le résultat d’exploitation non retraité a de ce fait atteint 977 millions d’euros au dernier trimestre, contre -71 millions d’euros un an auparavant.
Sur l’exercice, le solde est positif de 320 millions d’euros, contre une perte de 2,0 milliards en 2021.
Pour l’année 2023, le groupe table sur “une forte augmentation des ventes” et “une augmentation significative de l’EBIT ajusté”, selon le communiqué.
Il compte 2,7 millions de réservations pour l’hiver 2022/23, soit 84% du niveau de la saison 2028/19.
Les impacts de la guerre en Ukraine et de la poursuite des infections au Covid-19 sont surveillés de près et le groupe se garde la possibilité d'”adapter de manière flexible les capacités à la demande des clients”.
L’orientation stratégique reste de “croître de manière rentable – avec de nouveaux produits, des clients supplémentaires, plus de parts de marché”, a commenté le président du directoire Sebastian Ebel.
De nouveau rentable au plan opérationnel et assis sur 3,7 milliards d’euros de liquidités, TUI veut en outre rembourser les aides d’État restantes de la crise de Corona d’ici la fin 2023, a-t-il annoncé.
L’État allemand a évité la faillite à TUI en 2020 avec un total de 4,3 milliards d’euros d’aides en capital et crédits.
Désormais TUI veut rembourser la participation silencieuse de l’Etat, des actions sans droit de vote souscrites à l’époque, et une obligation convertible pour un total d’au moins 730 millions d’euros et ce via une augmentation de capital.
En outre, il veut “sensiblement réduire” les lignes de crédits, actuellement 2,1 milliards d’euros accordées au plus fort de la pandémie par la banque publique KfW.