Le futur secrétaire d’État américain promet de couper tout lien avec ExxonMobil

Rex Tillerson, alors CEO d'ExxonMobil, en 2009. © Reuters

Le secrétaire d’État américain désigné Rex Tillerson s’est engagé, s’il est confirmé à son poste, à couper les ponts avec le géant pétrolier américain ExxonMobil, dont il était jusqu’il y a peu le patron, selon un communiqué de l’entreprise.

“Le conseil d’administration d’ExxonMobil a conclu un accord avec Rex W. Tillerson, son ancien président directeur général, prévoyant qu’il rompe tout lien avec l’entreprise afin de répondre aux exigences visant à éviter les conflits d’intérêts avant sa nomination au poste de secrétaire d’État”, écrit le groupe dans un document diffusé tard mardi soir.

Nommé en décembre par Donald Trump pour diriger la diplomatie américaine, Rex Tillerson a fait toute sa carrière au sein de la major pétrolière avant de prendre sa retraite le 31 décembre à l’âge de 64 ans. Il était PDG depuis 2006 de la multinationale, présente dans une cinquantaine de pays, dont la Russie.

Si sa nomination en tant que secrétaire d’État est entérinée, “la valeur des plus de deux millions d’actions qu’il devait recevoir au cours des dix prochaines années sera transférée dans un fonds géré par des tiers”, détaille l’entreprise.

L’ancien patron d’ExxonMobil s’engage également à ne pas travailler dans l’industrie du pétrole et du gaz au cours des dix années de fonctionnement de ce fonds. Si cette règle était enfreinte, l’argent du fonds serait versé à des associations caritatives.

Il est aussi prévu que Rex Tillerson renonce à plus de 4,1 millions de dollars de primes en espèces qu’il devait recevoir au cours des trois prochaines années ainsi qu’aux avantages dont il devait bénéficier comme ses droits à l’assurance-maladie ou “des soutiens administratifs, financiers et fiscaux”.

L’accord passé entre ExxonMobil et Rex Tillerson implique que l’entreprise versera au total environ 7 millions de dollars de moins que prévu initialement à son ancien PDG.

Le secrétaire d’État désigné s’est par ailleurs engagé auprès de l’administration à vendre les plus de 600.000 actions d’ExxonMobil qu’il détient actuellement.

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