Le bénéfice annuel d’EasyJet décroche du fait d’une forte concurrence

© Image Globe / PAUL MCERLANEQ

Le bénéfice net annuel d’EasyJet a décroché de 30% du fait d’une concurrence exacerbée dans le secteur aérien, même si la compagnie britannique prévoit un rebond de ce profit lors de l’année à venir.

Entre octobre 2016 et septembre 2017, période de son exercice comptable, la compagnie au logo orange et blanc a dégagé un bénéfice net de 305 millions de livres (343 millions d’euros), a annoncé mardi EasyJet dans un communiqué.

Son bénéfice avant impôt a diminué de 17% à 408 millions de livres, bien que la compagnie ait transporté un nombre record de 80,2 millions de passagers, en hausse de presque 10%, et que son chiffre d’affaires ait grimpé de 8% à 5,047 milliards de livres (5,680 milliards d’euros).

Le revenu net du billet par siège a diminué de 7,8% à taux de change constant, EasyJet évoquant “un environnement tarifaire agressif” entre les compagnies qui se battent pour des parts de marché.

EasyJet est en concurrence avec d’autres compagnies à bas coûts, tout d’abord Ryanair, la première compagnie européenne en nombre de passagers transportés malgré ses récents problèmes d’annulations de vols. Mais d’autres compagnies à faible prix sont en train de monter, comme Norwegian, tandis que les groupes “historiques” cherchent à diminuer leurs tarifs voire à lancer leurs propres offres à bas coût.

Cette concurrence effrénée a entraîné la faillite ou de graves difficultés pour plusieurs compagnies du secteur, comme la britannique Monarch, l’allemande Air Berlin ou l’italienne Alitalia.

Les profits d’EasyJet ont aussi subi l’impact négatif de la dépréciation de la livre sterling consécutive au référendum sur le Brexit, qui a élevé sa facture en carburant réglée en dollars – même si le groupe a bénéficié par ailleurs de la baisse des prix mondiaux du pétrole.

Lors de l’exercice en cours 2017/18, EasyJet s’attend à un rebond de son profit. “La politique d’EasyJet consistant à calquer le versement du dividende sur son bénéfice après impôt devrait entraîner une hausse du dividende lors de l’année à venir”, a expliqué la compagnie.

“Notre choix de devenir la compagnie numéro un ou deux sur les principaux aéroports européens, notre service aimable et efficace envers les clients et notre attention à la réduction des coûts nous fournissent un avantage stratégique lors d’une période qui voit des faillites et des compagnies en difficultés opérationnelles”, s’est félicité la directrice générale, Carolyn McCall.

Aux commandes d’EasyJet depuis 2010, Mme McCall s’apprête à passer la main le 1er décembre à un vétéran de l’industrie du voyage, le suédois Johan Lundgren.

Partner Content