Labille: “J’ai voulu alerter sur une remise en cause du statut public de bpost”

L'ancien patron du holding Arco succédera au socialiste Jean-Pascal Labille à la tête du holding public wallon. © Belga

L’ancien ministre des Entreprises publiques Jean-Pascal Labille (PS) s’est dit surpris lundi par les déclarations de son successeur Alexander De Croo (Open Vld) qui pointe du doigt sa responsabilité dans l’échec des négociations de rapprochement entre bpost et le néerlandais PostNL.

“Essayer de faire croire qu’une petite phrase de dix secondes puisse faire capoter une négociation en cours depuis plusieurs mois, c’est un peu trop court”, a déclaré M. Labille à Belga.

L’actuel secrétaire général de la mutualité socialiste Solidaris avait affirmé vendredi sur La Première (RTBF) que l’Etat s’apprêtait dans les heures à venir à vendre une partie de ses actions dans bpost et pourrait lui faire perdre son statut public.

“Mes propos n’étaient pas liés à un rachat ou une reprise (impliquant les néerlandais de PostNL), ce qui aurait été une très bonne chose. J’ai voulu alerter sur une remise en cause du statut public de bpost si l’Etat descendait en dessous des 50%” de participations, a ajouté M. Labille.

A ses yeux, la responsabilité de l’échec du rapprochement doit être recherchée chez d’autres acteurs du dossier, mais pas dans son chef. “Je ne suis pas dans le dossier”, a-t-il martelé.

L’ancien ministre réfute avoir appelé à la grève comme l’ont affirmé certains membres du gouvernement fédéral. “Les syndicats n’ont besoin de personne pour décider de débrayer”. Quant à la suspension du cours de bourse de bpost, elle aurait de toutes façons eu lieu dans le cadre du rapprochement des deux structures, selon lui.

M. Labille souligne que son but était d’insister sur l’importance de la concertation avec les entreprises publiques et sur le rôle de l’Etat. Concernant les mouvements sociaux, “il faut reprendre de la hauteur, se concerter et négocier”.

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