La “substance active” de l’éventuel vaccin contre le coronavirus produite en Belgique
L’éventuel vaccin contre le coronavirus annoncé par le groupe pharmaceutique AstraZeneca verra sa “substance active” produite par l’entreprise française Novasep dans son site belge de Seneffe, selon un communiqué publié lundi. La société prévoit de créer une centaine de postes pour réaliser ce projet.
L’entreprise française Novasep, leader européen dans la production de vecteurs viraux, a annoncé avoir signé un partenariat avec l’entreprise biopharmaceutique AstraZeneca, afin de produire, pour l’Europe, le vaccin de l’Université d’Oxford contre le Covid-19. “Les opérations de production seront réalisées sur le site belge de Novasep à Seneffe”, précise l’entreprise, qui “pourra s’appuyer sur l’écosystème biopharmaceutique local pour mobiliser rapidement les ressources humaines supplémentaires nécessaires à la réalisation de ce projet”.
L’entreprise prévoit de créer une centaine de postes, précise Solène Deguet, chargée de communication. Novasep dédiera des zones de production et des ressources spécifiques au projet. La société maintient aussi ses capacités de production habituelles.
En 2018, l’entreprise avait inauguré une nouvelle unité de production de vecteurs viraux à échelle commerciale à Seneffe. L’investissement s’élevait à 27 millions d’euros. Le projet, baptisé “Senrise-IV”, avait permis à l’entreprise de doubler son effectif sur place en créant 75 postes. Le site se consacre notamment à la culture cellulaire dans le cadre du traitement de certaines maladies orphelines.
Samedi, le groupe pharmaceutique avait annoncé avoir signé un accord avec l’Allemagne, la France, l’Italie et les Pays-Bas pour fournir 300 millions de doses d’un éventuel vaccin contre le coronavirus à l’Union européenne. L’accord prévoit d’approvisionner l’ensemble des pays membres, ainsi que d’autres pays européens volontaires, dès qu’un vaccin contre le Covid-19 sera découvert. Le développement d’un vaccin pourrait être achevé avec succès d’ici la fin de l’année, ont confirmé des sources gouvernementales allemandes à l’AFP. Le médicament est encore en phase de test, mais l’université d’Oxford espère le terminer d’ici l’automne pour pouvoir le distribuer dans le courant de l’année prochaine.
De son côté, Novasep précise que l’accord prévoit “de fournir le vaccin Covid-19 de l’Université d’Oxford pour le courant de l’année 2021 pour l’Europe”. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 118 vaccins contre le coronavirus sont actuellement en cours de développement dans le monde. Huit sont déjà en phase de test, dont celui d’Oxford. La Commission européenne a lancé une initiative globale visant à fournir un vaccin à tous les États membres européens dès qu’un produit aura été mis au point.