La “rémunération indécente” et le “cynisme exacerbé” de Carlos Ghosn passent mal

Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan. © Reuters

La CGT de Renault a reproché mercredi au PDG Carlos Ghosn son “cynisme exacerbé” et une “rémunération indécente”, après la publication d’une information selon laquelle il pourrait empocher plus de six millions d’euros de plus-value via des stock-options.

Dans un communiqué, le syndicat compare cette somme à la situation de “la majorité des salariés du groupe Renault dont le pouvoir d’achat ne cesse de baisser au nom d’une ‘modération salariale nécessaire’ et qui sont considérés seulement comme ‘des coûts à réduire'”.

“Carlos Ghosn est ici récompensé de l’atteinte de ses objectifs contenus dans l’accord de compétitivité 2013-2016”, poursuit la CGT dénonçant les “suppressions d’emplois” (9.200 départs sur ces trois ans pour 3.000 embauches dont une partie seront réalisées en 2017) et la “précarisation” avec une hausse du nombre d’intérimaires.

Selon le syndicat, outre cette “rémunération indécente”, le PDG de Renault fait preuve d’un “cynisme exacerbé lorsqu’il (la) justifie en déclarant ‘que dans le monde de l’industrie automobile, le talent, l’expérience acquise, l’unicité (cela) se paie'”.

Ce n’est pas la première fois que sa rémunération provoque des remous. En avril, les actionnaires de Renault avaient rejeté en assemblée générale une résolution à valeur consultative sur la rétribution du PDG pour 2015, soit 7,251 millions d’euros au total dont 1,737 million en numéraire.

Cette nouvelle annonce survient alors qu’un accord d’entreprise, portant notamment sur l’emploi et la flexibilité, doit être signé début 2017. FO et la CFE-CGC ont d’ores et déjà annoncé qu’ils seront signataires. La CGT et la CFDT ne sont pas encore officiellement prononcées.

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