La fusion d’AB InBev et SABMiller approuvée par la Commission

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La Commission européenne a accordé mardi son feu vert à la fusion entre les deux groupes brassicoles AB InBev et SABMiller. L’exécutif européen a conclu que l’opération, moyennant les premières cessions de marques et d’activités proposées par AB InBev, “n’aura pas d’incidence sur l’intensité de la concurrence sur les marchés de la bière en Europe”.

Cette transaction de plus de 100 milliards de dollars, annoncée fin 2015, constitue la troisième plus importante jamais enregistrée tous secteurs confondus et marie les marques de bière américaine Budweiser et belge Stella Artois d’AB InBev, premier brasseur mondial, avec le portefeuille de son dauphin SABMiller.

Les autorités de la concurrence sont donc satisfaites des concessions effectuées ces derniers mois par les deux entités afin de pouvoir concrétiser leur transaction. “En proposant de céder la quasi-totalité des activités brassicoles de SABMiller en Europe, AB InBev a dissipé la crainte” d’une augmentation des prix de la bière dans les États membres où SABMiller est actuellement présente et celle d’une plus grande probabilité de coordination tacite entre les principaux brasseurs internationaux, souligne la Commission.

Plusieurs cessions d’activités ou de marques de bières ont en effet été annoncées ces derniers temps par AB InBev. Ainsi, les marques italienne Peroni et néerlandaise Grolsch de SABMiller ont été reprises par le brasseur japonais Asahi. D’importantes participations de SABMiller dans le groupe américain MillerCoors et dans sa co-entreprise chinoise avec China Resources Beer ont aussi été cédées. Les conditions de l’Europe assorties à la formation de la nouvelle entité prévoient également la cession de la marque de pils tchèque Pilsner Urquell.

Aussi mondiaux étaient-ils avant la fusion, les groupes vont y gagner en complémentarité, le brasseur louvaniste étant bien présent en Amérique et en Europe alors que SABMiller est fort actif sur les marchés en croissance d’Asie, d’Amérique centrale et du Sud, ainsi qu’en Afrique.

A eux deux, AB InBev et SABMiller brassent près de 60 milliards de litres par an, soit trois fois plus que l’actuel troisième du secteur, le néerlandais Heineken, et vendent près d’une bière sur trois dans le monde, de la mexicaine Corona (hors Etats-Unis) à l’australienne Foster’s en passant par la chinoise Snow – la marque la plus écoulée sur la planète.

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