La crise du Covid-19 a brisé l’élan de croissance du travail étudiant

La crise a mis un frein au développement du travail chez les étudiants

Moins d’étudiants occupent une fonction et le travail au noir a augmenté. Seuls 76% de l’ensemble des étudiants interrogés, dans le cadre d’une étude du spécialiste RH Randstad ont exercé un job rétribué (contre 84% l’an dernier).

Randstad a sondé 1.000 étudiants. 85% de l’ensemble des étudiants interrogés indiquent qu’ils auraient normalement (en l’absence de crise sanitaire) effectué un travail rémunéré pendant les vacances d’été (78%) ou au cours de l’année (72%). Au final, seuls 76% de l’ensemble des étudiants interrogés ont exercé un job rétribué (contre 84% l’an dernier). Le recul par rapport à l’an dernier concerne autant la part des étudiants travaillant pendant les vacances d’été (64% contre 76%) que celle des étudiants employés le reste de l’année (63% contre 70%), explique Randstad.

La crise du Covid a également fait baisser la moyenne des heures de travail prestées. 37% des répondants ayant travaillé l’année dernière indiquent avoir effectué moins d’heures de travail cette année. La perte moyenne représente 48% du nombre total d’heures de travail. La médiane du nombre de jours prestés est inférieure: 30 jours, soit 10 de moins que l’an dernier.

Plus d’un quart des étudiants qui travaillent (26%) n’ont pas de contrat soit 5% de plus que les records en la matière de 2009 et 2019, selon l’étude. Chez les étudiants/élèves de moins de 18 ans pas moins de 43% d’entre eux travaillent sans contrat, soit près du double de 2017 (22%).

Enfin, les secteurs qui sollicitent le plus les étudiants sont clairement l’horeca (23%), le commerce de détail (19%) et les services publics/non marchands (10%). Les loisirs (8%) et les entreprises de production (8%) complètent le top 5, “qui n’a d’ailleurs pas subi l’impact du coronavirus et reste inchangé par rapport à l’an dernier”. “La bonne nouvelle, c’est que le marché du travail pour les étudiants se rétablit. Bien que leur nombre soit encore inférieur de 15% par rapport à la même période en 2019, les étudiants étaient plus du double à travailler durant ces dernières vacances de Pâques que lors des semaines de Pâques catastrophiques de l’année dernière.

Les vacances d’été s’annoncent également positives puisque les secteurs employant traditionnellement beaucoup d’étudiants – comme l’horeca, les parcs d’attractions ou les cinémas redémarrent”, a toutefois relativisé Sébastien Cosentino, porte-parole chez Randstad.

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