L’ex-star des biotech Theranos vire la plupart de ses salariés

Elizabeth Holmes © Reuters

La start-up californienne Theranos, spécialisée dans les tests sanguins et dont la PDG est accusée d’escroquerie, a licencié la plupart de ses salariés afin de retarder le plus longtemps possible un dépôt de bilan, rapporte mardi le Wall Street Journal.

L’entreprise, qui prétendait révolutionner les tests sanguins, n’emploierait plus qu’environ 25 personnes contre 125 encore récemment, affirme le quotidien des milieux d’affaires américains, citant des sources anonymes.

La PDG Elizabeth Holmes a elle-même annoncé ces nouvelles suppressions d’emplois aux salariés mardi au siège du groupe, affirme encore le WSJ.

Contactée par l’AFP, Theranos n’a pas réagi dans l’immédiat.

Fin 2015, Theranos, lancée en 2003, comptait près de 800 employés et était considérée comme une start-up ultra prometteuse, sa PDG célébrée comme une étoile montante de la Silicon Valley. La société promettait des diagnostics plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels, grâce à des méthodes présentées comme révolutionnaires, permettant des tests multiples avec une toute petite quantité de sang.

Mais une série d’articles du Wall Street Journal a semé le doute sur la véracité de ces technologies.

Mi-mars, le gendarme de la Bourse américain, la SEC, a accusé Mme Holmes et son ancien bras droit Ramesh Balwani d’avoir mis au point une escroquerie sophistiquée qui leur a permis de tromper les investisseurs.

Selon le régulateur, le système vanté par Theranos “ne permettait de réaliser qu’une toute petite quantité de tests, et la société réalisait l’immense majorité des tests des patients avec d’autres dispositifs fabriqués par d’autres” entreprises.

Mme Holmes avait accepté de payer une amende de 500.000 dollars et céder le contrôle de l’entreprise.

Elle avait également été interdite de diriger une entreprise cotée pendant 10 ans et devait rendre à Theranos des millions d’actions qu’elle détient dans la start-up, qui fut un temps valorisée à plusieurs milliards de dollars.

M. Balwani sera, lui, poursuivi en justice par la SEC.

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