L’événementiel a perdu 41 millions au premier trimestre 2021
Sur le premier trimestre 2021, le secteur culturel événementiel a perdu 41 millions d’euros, signale jeudi la Société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs (Sabam) dans un communiqué. En raison de la pandémie de coronavirus et des mesures en vigueur pour tenter de l’endiguer, seuls 135 événements ont été organisés depuis le début de l’année, contre plus de 14.000 l’an dernier. La Sabam invite le comité de concertation à communiquer des perspectives pour éviter l’effondrement de l’économie culturelle belge.
Les revenus issus d’événements culturels ont diminué de 99,9% rien qu’au cours du premier trimestre 2021, avec seulement 7.964 euros de recettes. Lors du premier trimestre 2020, la vente de tickets représentait encore un montant de 40,8 millions d’euros, ce qui marquait déjà une baisse de 42% par rapport à 2019, explique la Sabam.
Entre janvier à fin mars 2021, les concerts ont été les plus durement touchés et perdent plus de 20 millions d’euros en revenus. Les organisateurs de théâtre professionnel perdent au moins 10 millions d’euros en recettes de vente de tickets. Les 11 millions restants se rapportent aux concerts classiques, fêtes et autres événements.
Depuis le début de la crise sanitaire, l’écosystème culturel a enregistré une perte totale d’au moins 360 millions d’euros rien que pour les événements. Ce montant ne prend pas en compte la pénurie de recettes issues de la vente de boissons, de nourriture et de merchandising avant, pendant et après l’événement.
“Les chiffres de ce premier trimestre doivent alerter les responsables politiques”, déclare Carine Libert, CEO de la Sabam, citée dans le communiqué. “Les politiques doivent apporter des solutions concrètes pour une relance culturelle la plus rapide possible. Artistes, auteur.e.s, travailleurs/ses du monde du spectacle et de la culture, le secteur tout entier a atteint un point de non-retour.”
La Sabam demande au comité de concertation d’apporter des perspectives concrètes lors du comité de concertation de vendredi. D’autant que le 23 avril marque la journée internationale des droits d’auteur.