L’Europe toujours plus dépendante de Gazprom

Une installation de Gazprom à Novoprtovskoye en Sibérie. © BELGAIMAGE/Andrey Golovanov

La Russie a couvert près du tiers de la consommation de gaz du continent européen en 2016, un niveau jamais vu malgré les tensions avec l’Union européenne, a indiqué lundi Gazprom.

“La part du gaz de Gazprom en Europe augmente progressivement et a presque atteint le tiers de la consommation européenne”, écrit le géant russe dans la dernière édition de son magazine Blue Fuel.

Les responsables du groupe avaient évalué sa part de marché en Europe en 2015 à 31%, ce qui constituait déjà un record.

Cette progression devrait être enregistrée grâce à des exportations également à un niveau record cette année, “à la fois pour la période soviétique et l’histoire de la Russie moderne”, qui s’explique notamment par d’importantes livraisons en novembre, a rappelé Gazprom.

“Indépendamment du prix (les prix des contrats de Gazprom ont été plus intéressants que ceux sur le marché de gré à gré cet automne) et des conditions météorologiques (relativement normales cette année), Gazprom demeure le seul fournisseur capable de mettre de manière sûre des volumes supplémentaires à ses clients en Europe”, assure le groupe.

Depuis des mois, Gazprom met ses bons résultats en avant comme preuve que l’UE ne peut se passer de gaz russe, bien que Bruxelles ou certains pays membres se soient opposés ces dernières années aux projets de nouveaux gazoducs russes.

La Commission européenne soupçonne par ailleurs le groupe public russe d’abus de position dominante dans huit Etats membres d’Europe de l’Est, où il aurait cloisonné les marchés du gaz afin de facturer des prix jugés “inéquitables”.

Sur ce dossier, les deux parties se sont rapprochées ces derniers mois d’un accord à l’amiable qui permettrait d’éviter à la société russe de payer une amende.

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