L’étau judiciaire se resserre autour de Stéphane Moreau

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Les coups de semonce judiciaires se succèdent pour l’ancien patron de Nethys Stéphane Moreau et ses acolytes. Au centre des débats : les indemnités colossales (plusieurs millions d’euros par personne) perçues en 2018 et 2019 par les anciens responsables de la structure publique liégeoise.

La Justice, saisie par le nouveau management de Nethys, soupçonne des irrégularités dans le versement de ces “indemnités de rétention”, censées éviter que ces dirigeants chevronnés ne partent à la concurrence.

Les versements contestés ont été décidés par le comité de rémunération, dirigé à l’époque par l’homme d’affaires liégeois François Fornieri (Mithra). D’après le ministre des Pouvoirs locaux Pierre-Yves Dermagne (PS), ces indemnités avaient pour objectif de contourner le nouveau décret wallon plafonnant les salaires des dirigeants d’entreprises publiques à 235.000 euros. Pour faire toute la lumière sur ce dossier, un juge d’instruction a été saisi, a révélé fin décembre le journal Le Soir.

Parallèlement à cette procédure pénale, les comptes de trois anciens pontes de Nethys ont été gelés, ont ajouté nos confrères de l’Echo. Des ordonnances de saisie conservatoire ont été obtenues par le nouveau management de Nethys à l’encontre de Stéphane Moreau (ex-CEO), Pol Heyse (ex-CFO) et Bénédicte Bayer (ex-directrice générale de l’intercommunale Enodia).

Le nouveau directeur général ad interim de Nethys, Renaud Witmeur, et le nouveau président du conseil d’administration, Laurent Levaux, avancent également dans le processus de revente de certaines activités du groupe. Le câblo-opérateur Voo sera bien cédé au fonds d’investissement américain Providence, à des conditions renégociées. L’intéressement (lui aussi contesté) des anciens boss de Nethys, qui était censé leur être versé à l’occasion de la revente de Voo, est par contre retiré du contrat signé avec Providence.

15 millions d’euros

C’est la somme que Nethys tente actuellement de récupérer auprès de trois de ses anciens dirigeants, soupçonnés d’avoir touché des rémunérations indues.

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