L’économie circulaire, la symbiose du business et de l’écologie prépare son boom
L’économie circulaire, on ne l’a pas découverte aujourd’hui. Mais les crises que l’on traverse offrent des opportunités de changement que de nombreux entrepreneurs ont choisi de saisir.
Encore un concept fourre-tout servi à grands coups de sauce verte et de greenwashing ? Si les contours de la notion d’économie circulaire paraissent flous, c’est parce qu’ils sont multiples. L’économie circulaire se définit en effet à travers des concepts aussi divers que l’éco-conception, la réparation, la réutilisation, le recyclage, la valorisation des déchets, le partage, l’économie de la fonctionnalité, etc. Si ces concepts ne sont pas nouveaux, l’économie circulaire fait apparaître des business models inédits, qui bousculent les modes de pensées traditionnels.
De plus en plus d’entrepreneurs souhaitent dès lors sortir du schéma classique d’économie linéaire take-make-dispose et prennent cette volonté comme point de départ. Parce qu’ils ne peuvent plus concevoir la création d’une entreprise sans envisager sa durabilité et son inscription dans le cycle de la nature, ils ont choisi de se lancer en suivant le modèle de l’économie circulaire. Les préoccupations de ces entrepreneurs idéalistes sont à la fois écologiques et économiques : comment valoriser mes déchets ? Comment me procurer des matières premières à moindre coût ?, etc.
“Nous remarquons clairement une tendance de fond qui se traduit par des préoccupations écologiques et économiques, commente Loïc van Cutsem, manager de l’incubateur Oksigen lab. Tant les entrepreneurs que les investisseurs cherchent des manières de créer à la fois du sens et de la valeur.” “Il y a quelque temps, on ne parlait pas encore de l’économie de la fonctionnalité. Depuis quelques années, le nombre de projets a explosé”, explique Patricia Foscolo, responsable du pôle GreenTech à l’Agence bruxelloise pour l’emploi, qui participe à différents projets bruxellois dans le domaine de l’environnement.
Si ces initiatives restent assez isolées en Belgique, cela devrait changer, avec l’aide des pouvoirs publics. A Bruxelles par exemple : les ministres bruxellois de l’Economie, Didier Gosuin, et de l’Environnement, Céline Fremault, veulent booster les échanges entre les entreprises. Un plan régional d’économie circulaire baptisé Prec va être lancé d’ici la fin de l’année. Il se verra attribuer une enveloppe de 11,6 millions d’euros (provenant entre autres de fonds européens) et consistera en une plateforme d’échange mettant en contact des entreprises en quête de synergies.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici