L’autopartage: pas pour tout le monde?

Les voitures partagées, à Bruxelles, sont surtout utilisées par des universitaires, principalement des hommes, indique une étude publiée par Brussels Studies.

L’auto partagée se développe, à Bruxelles, depuis 2003, avec le lancement de Cambio, et l’arrivée d’autres acteurs comme Poppy. Elle est présentée comme une alternative à la possession d’une auto.

Une étude publiée par Brussels Studies, portant sur un public de 5.375 utilisateurs, relève que le public touché est très ciblé. “Sur le plan démographique, l’usager moyen de la voiture en libre-service est jeune, de sexe masculin et dispose d’un niveau d’instruction élevé” indiquent les auteurs de l’étude, Mareile Wiegmann (VUB – MOBI), Imre Keserü (VUB- MOBI) et Cathy Macharis (VUB -MOBI).

Ces utilisateurs recourent à ces véhicules une à trois fois par mois.

Deux autopartages très différents

Quant à savoir si la voiture partagée joue vraiment un rôle de substitution à une voiture, cela dépend du type d’autopartage. Il y a deux approches : celle des stations, utilisée par Cambio, où il faut chercher et ramener l’auto, via un système d’abonnement. Depuis quelques années, des offres à stationnement libre (ou flottes libres) sont apparues (Zipcar, DriveNow, Poppy), sans abonnement, payables à la minute. L’utilisateur prend la voiture, repérée sur une appli de smartphone, et la laisse dans la rue, arrivé à destination.

Le premier système est moins cher à l’heure que le second, mais plus lourd. Les déplacements moyens pour l’autopartage centré sur des stations, selon l’étude, étaient de 7h12 pour un parcours de 47 km, et ceux des offres en stationnement libre, d’une trentaine de minute pour 8 km.

Les usages sont différents : rendre visite à quelqu’un ou faire des courses pour le premier, aller à l’aéroport, à une activité de loisir (restaurant, spectacle,…) pour le système à stationnement libre.

Les utilisateurs de Cambio se passent le plus d’une voiture personnelle : 81,7% d’entre eux ne possèdent pas d’auto. Cette proportion descend à 37,9% pour les autos partagées à stationnement libre. Ces derniers ont donc majoritairement une voiture personnelle, et utilisent une auto partagée par commodité, en fonction des circonstances.

Surtout des hommes

Les hommes sont largement majoritaires. Les femmes ne représentent que 23,3% des utilisateurs d’auto en stationnement libre, et 41,2% pour les autos partagées en station (Cambio).

L’étude a porté uniquement sur des utilisateurs de Cambio, de Zipcar et de DriveNow, et porte sur l’année 2018. Depuis lors Zipcar et DriveNow ont cessé leur service, mais Poppy (D’Ieteren Auto) les a remplacés sur le marché des autos en flotte libre, selon la même approche (paiement à la minute, appli).

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