L’Allemagne refuse de “brader” ses chemins de fer

© Bloomberg

Image trop mauvaise au sein du public, calendrier trop serré, situation défavorable des marchés financiers : non, décidément, l’heure n’est pas à une privatisation de la Deutsche Bahn par l’Etat allemand, son actionnaire à 100 %. Après 2013, peut-être…

Peter Ramsauer, ministre allemand des Transports, exclut toute privatisation de la Deutsche Bahn avant 2013, dans l’hebdomadaire Der Spiegel de lundi : “Si nous voulions aboutir (dans un processus de privatisation) d’ici à 2013, il faudrait entamer les travaux préparatoires dès maintenant. Et je considère cela comme irréaliste !”

Le ministre explique notamment que la compagnie de chemins de fer, détenue à 100 % par l’Etat, souffre d’une image déplorable dans l’opinion publique allemande : “Si l’on veut entrer en Bourse, il faut que l’action ait une bonne image. Et le patron de DB a, de ce point de vue, un gros travail à fournir sur beaucoup de plans.”

DB était, en 2009, l’entreprise la plus malaimée des Allemands, après des déboires techniques à répétition sur les trains à grande vitesse ICE et le fonctionnement chaotique du réseau de transports urbains berlinois (S-Bahn), auxquels se sont ajoutés de nouvelles pannes de climatisation sur les ICE en pleine canicule estivale.

Le ministre souligne, en outre, que le contexte sur les marchés financiers n’est pas très favorable, et qu’il ne permettrait sans doute à l’entreprise d’être valorisée à son juste prix, entre 5 milliards et 8 milliards d’euros : “Nous n’allons pas brader Deutsche Bahn. Il ne s’agit pas d’un quelconque actif lambda !”

Trends.be, avec Belga

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