L’achat des F-35, un échec pour les entreprises belges? Un retour économique plus faible qu’espéré
L’achat de 34 avions F-35 par l’armée a pour l’instant rapporté 700 millions d’euros de retour économique aux entreprises belges, soit bien moins que les 3,69 milliards d’euros promis par l’ancien ministre de l’Economie Kris Peeters, écrit De Morgen vendredi.
Une partie de ce retour sur investissement était prévue pour les entreprises belges autorisées à participer au développement du F-35. Ainsi, la société Asco de Zaventem avait remporté un contrat pour la fabrication d’une pièce en titane de l’aile en 2017. Une autre partie devait aller à des entreprises dédiées à la maintenance des avions de combat, ce que la société wallonne Sabca fait depuis longtemps pour les F-16 belges. La dernière partie concernait des “opportunités” que notre industrie technologique tirerait des Américains en dehors du marché de l’aviation.
Mais selon des documents fournis par le SPF Economie en mars, le retour est pour l’instant faible, avec 700 millions d’euros. Il s’agit de moins de 20% de ce qui avait été promis. Le SPF Economie, table encore tout de même sur un rendement total de 1,85 milliard d’euros.
Une des raisons évoquées pour expliquer ce manque à gagner est que la Belgique n’a pas participé au développement de l’avion de combat américain au début des années 2000, ce qui signifie un rendement plus faible.
Les réglementations européennes semblent également constituer un problème. Depuis 2009, la Commission surveille les échanges économiques entre les Etats membres et les entreprises, car ils porteraient atteinte au fonctionnement du marché unique européen. En conséquence, les accords entre les Etats membres et les entreprises autour de gros achats militaires sont rendus plus difficiles.