Kraft Foods: 66 emplois menacés sur 500 à Namur

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Soixante-six emplois sur les quelque 500 que compte le site de Namur du géant de l’agro-alimentaire Kraft Foods sont menacés, a indiqué lundi l’entreprise dans un communiqué.

L’entreprise compte par ailleurs investir 2,8 millions d’euros pour “optimaliser les prestations économiques et financières de l’usine”. L’entreprise est en chômage économique depuis plusieurs mois, confrontée à une baisse continuelle de la demande, et donc des volumes, ce qui provoque une hausse des coûts de production, explique le communiqué. Kraft Foods Namur doit également faire face à un marché caractérisé par une baisse du pouvoir d’achat.

La direction souhaite mettre l’usine “en adéquation avec le contexte économique actuel” et “assurer sa compétitivité”. Elle a à cet effet l’intention d’investir environ 2,8 millions d’euros dans divers projets d’automatisation et d’optimisation pour ses lignes de production actuelles. Cette réorganisation pourrait entraîner la perte de 66 emplois sur les quelque 500 que compte le site namurois, souligne le communiqué.

L’entreprise annonce vouloir mener un dialogue constructif avec les partenaires sociaux afin de limiter autant que possible les conséquences sociales.

Kraft Foods Namur produit du fromage fondu destiné à l’Angleterre, l’Italie et l’Espagne.

Les travailleurs n’envisagent pas de grève pour le moment

Les travailleurs de Kraft Foods Namur n’envisagent pas de grève ou d’arrêt de travail actuellement, ont assuré lundi après-midi les syndicats CSC et SETCa. “Même s’ils sont stupéfaits, ils attendent de voir pour ne pas envenimer les choses”, a indiqué Stéphane Baudart, délégué SETCa. Les travailleurs devraient en savoir davantage après un conseil d’entreprise prévu le 6 novembre. Cinquante-huit ouvriers et huit employés sont menacés au sein de l’entreprise Kraft Foods à Temploux (Namur).

Les syndicats sont sortis peu après midi d’un conseil d’entreprise extraordinaire et le personnel a ensuite été averti de la nouvelle.

“Le plan prévoit soixante-six licenciements possibles, toute une série de modifications dans l’organisation du travail, et un investissement de 2,8 millions d’euros pour moderniser l’outil”, explique Françoise Renard, permanente CSC. Le SETCa déplore notamment l’automatisation de certains outils “au détriment du travail humain”.

Il y a quelques années, l’entreprise avait déjà dû faire face à une restructuration. “En 2009, une centaine de travailleurs étaient menacés mais au final, le nombre de personnes licenciées avait été limité par le biais des prépensions”, se souvient Stéphane Baudart.

Pour l’instant, aucune grève ni arrêt de travail ne sont évoqués. Les délégués syndicaux tentent de répondre aux questions des travailleurs. “Mais nous devons recevoir des compléments d’informations”, ajoute Françoise Renard.

Un premier conseil d’entreprise est prévu le 6 novembre. La première préoccupation des syndicats est évidemment de diminuer le nombre de travailleurs qui pourraient être licenciés

Avec Belga

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