Kodak se prépare à la faillite

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En pleine tourmente, le fabricant américain d’appareils photo pourrait finir par se placer sous la protection du Chapitre 11 de la loi sur les faillites.

Eastman Kodak envisage de se mettre sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites dans le cas où il échouerait à vendre ses brevets numériques pour lever des capitaux frais, a rapporté mercredi le Wall Street Journal.

Le groupe, l’un des pionniers de la photographie, serait en discussions avec des prêteurs potentiels visant à assurer un financement d’un milliard de dollars afin de maintenir à flot le groupe pendant la procédure de faillite, poursuit le quotidien, citant des sources non-identifiées.

Cette procédure pourrait intervenir dès le mois de janvier ou au début de février, ajoute le Wall Street Journal. A la suite de cette information, le titre Eastman Kodak a plongé de 28,19% à 0,47 dollar (pour une capitalisation boursière de seulement 124 millions de dollars). Il y a un an jour pour jour, elle se négociait 5,55 dollars, et à près de 29 dollars début 2002. Un porte-parole de Kodak s’est refusé à tout commentaire.

Kodak exclu de Wall Street

Face à l’effondrement de son cours, l’opérateur New York Stock Exchange (NYSE) avait informé mardi le groupe qu’il ne respectait plus les normes imposées aux groupes cotés à Wall Street, notification préalable à son expulsion de la bourse new-yorkaise. Le cours de l’action Kodak est en effet resté sous le seuil d’un dollar pendant 30 séances boursières consécutives. “Selon les règles du NYSE, la société dispose de six mois après réception de la notification pour respecter de nouveau les règles imposant un prix minimum”, avait expliqué le groupe basé dans le nord de l’Etat de New York dans un communiqué.

En novembre, le groupe a déclaré qu’il pourrait devoir mettre la clef sous la porte en 2012 s’il ne parvenait pas à obtenir 500 millions de dollars de nouveaux financements. En perte depuis 2007, Kodak a mal négocié le virage du numérique. En 1997, l’action de la société valait encore quelque 90 dollars.

Trends.be, avec Lexpansion

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