Kering lance un fonds de 5 millions d’euros pour favoriser des pratiques agricoles “durables”

Le groupe de luxe français Kering a lancé mercredi un fonds, doté de 5 millions d’euros sur cinq ans, destiné à favoriser des “pratiques agricoles durables”, afin de réduire l’impact sur l’environnement de la production des matières premières destinées à son prêt-à-porter et sa maroquinerie.

Le groupe dirigé par François-Henri Pinault indique dans un communiqué qu’il va “convertir un million d’hectares de fermes et de pâturages dans les paysages de sa chaîne d’approvisionnement, en espaces d’agriculture régénératrice d’ici à 2025”, dans le cadre d’un partenariat avec l’ONG Conservation International.

L’objectif est “d’aider à transformer la production des matières premières dans le secteur de la mode, et de mener la transition vers des pratiques agricoles qui respectent les écosystèmes naturels”.

Kering, qui détient les marques Gucci, Yves Saint Laurent ou Bottega Veneta, dit souhaiter “minimiser la perte de la biodiversité dans les circuits d’approvisionnement”, via “la promotion de pratiques agricoles durables et régénératrices qui favorisent la santé des sols”, ainsi que “la protection des forêts et écosystèmes de la planète”.

Sont particulièrement concernées les matières premières ayant les impacts environnementaux les plus importants, comme la culture du coton, mais aussi l’élevage de veaux, moutons et chèvres qui permettent d’obtenir du cachemire et de la laine pour les vêtements, et des peaux pour la maroquinerie.

Grâce à ce fonds, Kering souhaite “changer d’échelle” après avoir mené plusieurs projets en la matière, par exemple en Mongolie où il s’est associé en 2014 à l’ONG Wildlife Conservation Society afin d’améliorer les conditions d’élevage de chèvres pour le cachemire, en limitant la taille des troupeaux ou en emballant le cachemire dans du coton plutôt que du plastique.

Au niveau mondial, la COP15 pour la biodiversité, qui devait se tenir en octobre 2020 afin d’établir un plan pour protéger et restaurer les écosystèmes d’ici 2050, a été repoussée en raison de la pandémie de Covid-19.

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