Trends Tendances

Karel De Gucht chez Proximus : la dépolitisation, c’est maintenant ?

L’ancien commissaire européen est nommé administrateur chez Proximus par un gouvernement qui avait annoncé un processus de dépolitisation de l’opérateur historique.

Le conseil des ministres a désigné Karel De Gucht (Open VLD) administrateur de Proximus. L’ancien commissaire européen au Commerce avait fait acte de candidature depuis plusieurs mois, explique De Morgen qui a révélé l’information. Selon le quotidien, le président du conseil d’administration de Proximus Stefaan De Clerck (CD&V) était opposé à cette candidature en raison du profil de Karel De Gucht, peu familier avec les matières technologiques.

Le libéral flamand a occupé des postes importants : ministre des Affaires étrangères, président de son parti, commissaire européen… Il n’a cependant effectivement pas d’expérience particulière à faire valoir dans le monde des télécoms, ni dans le monde de l’entreprise.

Comme un certain Stefaan De Clerck d’ailleurs, Karel De Gucht est un animal politique. Ce qui étonne, c’est que cela ne cadre pas avec la ligne affichée par le gouvernement de Charles Michel (MR) au sujet de l’avenir des entreprises publiques.

Voici quelques mois, l’exécutif fédéral a en effet annoncé qu’il s’engageait dans un processus de modernisation de l’opérateur historique. Un texte de loi a été déposé en ce sens en mai dernier. Le Premier ministre indiquait alors que son gouvernement avait fait “le choix de la dépolitisation”.

Outre une série de mesures ouvrant la porte à une privatisation de l’ex-Belgacom, toujours détenu à 53 % par l’Etat belge, l’avant-projet de loi déposé par le vice-premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) prévoit l’adoption de nouvelles règles de “corporate governance”. Selon le texte, le mode de désignation des dirigeants de Proximus sera calqué sur celui des entreprises cotées, avec une désignation des administrateurs, du président du CA et du CEO par l’assemblée générale et plus par le gouvernement. “Le gouvernement exercera son influence via les canaux classiques prévus par le droit des sociétés”, commentait Alexander De Croo.

Finalement, pour les canaux classiques et la dépolitisation, on attendra encore un peu.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content