Italie : le patron d’Eni, Paolo Scaroni, soupçonné de corruption

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Le Parquet de Milan a ouvert une enquête sur le directeur général du géant énergétique italien Eni, Paolo Scaroni, dans le cadre d’une affaire de pots-de-vin qui auraient été versés au gouvernement algérien, rapportent ce jeudi les agences de presse italiennes.

Les commissions occultes auraient été payées par une filiale du groupe italien, Saipem, en échange de contrats. La police financière mène actuellement des perquisitions aux sièges d’Eni et de Saipem et au domicile de M. Scaroni à Milan, selon les médias italiens qui citent des sources judiciaires.

M. Scaroni est soupçonné d’avoir participé à au moins une rencontre afin de faire obtenir à Eni et Saipem un marché évalué à 11 milliards de dollars, pour lequel une commission occulte de 197 millions d’euros aurait été versée à de hauts responsables algériens.

M. Scaroni a déclaré à l’agence Ansa être “totalement étranger” à cette affaire. Interrogé par l’AFP, Eni n’a souhaité faire aucun commentaire.

L’administrateur délégué de Saipem, Pietro Franco Tali, avait démissionné début décembre dans le cadre d’une enquête pour des soupçons de corruption en Algérie.

Eni est propriétaire de 42,93% de Saipem. Le titre de Eni a lourdement chuté à la Bourse de Milan après ces annonces, perdant 4,62% en clôture à 17,33 euros.

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