Inflation, ralentissement de la croissance et incertitude élevée… vers une récession de l’économie belge ?

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L’économie belge devrait connaître une brève récession au dernier trimestre 2022 et au premier trimestre 2023, dans un contexte de coûts énergétiques et d’inflation élevés, prévoit l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires, UCLouvain) dans ses dernières perspectives économiques publiées jeudi.

Alors que l’économie belge était toujours en progression au troisième trimestre 2022, il est probable qu’un coup d’arrêt soit intervenu en fin d’année. L’Ires pense que l’activité économique belge a connu une “contraction significative de -0,3%” entre septembre et décembre. “Fin 2022, de nombreux freins à la croissance persistent: inflation élevée, resserrement des conditions de financement, faible confiance et incertitude élevée, ralentissement de la croissance économique mondiale. En raison de ceux-ci, l’activité économique belge devrait continuer à se contracter début 2023”, estime l’institut.

Une récession se définit par deux trimestres consécutifs de contraction du produit intérieur brut (PIB). Mais pour autant que les prix de l’énergie se stabilisent, la récession pourrait être de courte durée, poursuit l’Ires. “Soutenue par un marché du travail qui est resté dynamique tout au long de 2022, la croissance économique pourrait redevenir positive dès le deuxième trimestre 2023.”

Selon les perspectives de l’institut néo-louvaniste, la croissance de l’économie belge en 2023 serait de +0,2% en base annuelle moyenne (contre 3,0% en 2022). L’emploi, qui a très fortement augmenté en 2022, n’augmenterait plus que faiblement en 2023, si bien que le chômage devrait repartir à la hausse (+12.600 demandeurs d’emploi en 2023).

Enfin, la hausse des prix devrait ralentir de manière significative en 2023, l’Ires prévoyant une inflation de 5,3% en 2023.

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