Guillaume Boutin, nouveau CEO de Proximus, le clone de Dominique Leroy?

Guillaume Boutin © belgaimage

Le nouveau patron de Proximus est connu. Après trois mois d’intérim assurés par la directrice financière Sandrine Dufour, le Français Guillaume Boutin prend les rênes de l’opérateur. Il succède à Dominique Leroy, qui a quitté Proximus par la petite porte, sur fond de soupçons de délit d’initié – la procédure est toujours en cours.

Guillaume Boutin était, depuis un peu plus de deux ans, le patron de la division “consommateurs” de Proximus, ce qui en faisait de facto le numéro deux de l’entreprise. C’est un premier point commun avec Dominique Leroy, qui occupait le même poste avant d’être nommée CEO. Comme sa prédécesseuse diplômée de la Solvay Business School, Guillaume Boutin est issu d’une prestigieuse école de commerce (HEC Paris). Il a également passé de nombreuses années dans des fonctions de directeur marketing, notamment chez l’opérateur français SFR et du côté de la chaîne payante Canal +. Dominique Leroy, ancienne patronne d’Unilever Belgique, avait été débauchée par son prédécesseur Didier Bellens précisément pour ses talents de marketeuse.

Guillaume Boutin est-il un clone de Dominique Leroy ? Il partage en tout cas la vision stratégique de l’entreprise mise en place par l’ex-CEO. Le nouveau boss de Proximus veut poursuivre la transformation de l’opérateur historique en une société moderne tournée résolument vers les services numériques.

Son premier fait d’armes est la mise en place de Pickx, une plateforme digitale misant sur la recommandation et permettant aux consommateurs de lire toutes les formes de contenus proposés par Proximus. “Netflix est un modèle en termes de qualité d’expérience”, expliquait Guillaume Boutin à Trends-Tendances en 2018. C’est sur la plaine du festival musical Werchter que nous avions interviewé ce patron ambitieux qui aime afficher une image décontractée. “On pourra juger l’impact de mon rôle dans deux à trois ans”, nous confiait-il.

Il aura fallu moins de temps que ça au conseil d’administration pour estimer qu’il était l’homme de la situation. Son premier défi sera de gérer le conflit social lié au plan de restructuration de Proximus, qui prévoit aux dernières nouvelles 1.300 départs.

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