Google ouvre son application de visioconférence au grand public

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Google a annoncé mercredi la mise à disposition gratuite pour le grand public de Google Meet, son outil professionnel de visioconférence, alors que le succès de Zoom a déjà incité Microsoft et Facebook à muscler leur offre ces dernières semaines.

La plateforme de conférences vidéo va être progressivement étendue au grand public dans les prochaines semaines, à condition de disposer d’un compte Google (Gmail) ou d’une “identité Google”, que l’on peut créer avec n’importe quel email personnel ou professionnel.

Google Meet était jusqu’à présent réservé aux clients professionnels, soit 6 millions d’entreprises et organisations qui utilisent G-Suite, la gamme de logiciels de Google (avec les emails, le calendrier, le partage de documents, etc). “C’est sans doute la première fois que Google ouvre aux consommateurs un produit conçu à la base strictement pour les sociétés”, remarque Javier Soltaro, le patron de G-Suite, lors d’une interview à l’AFP. “D’habitude ça marche dans l’autre sens”.

Comme toutes les interfaces d’appels vidéo, Google Meet a vu le volume de communications exploser depuis mars, à la faveur de la pandémie de Covid-19 et du “Grand confinement”.

L’application engrange 3 millions de nouveaux utilisateurs chaque jour depuis début avril et son utilisation quotidienne a été multipliée par 30 depuis janvier, d’après des chiffres publiés par la division cloud (informatique à distance), du géant de la recherche sur internet.

“Zoombombing”

Google Meet, qui proposait déjà des options comme le partage de l’écran ou les légendes en temps réel (des sous-titres pour les personnes malentendantes), va aussi ajouter de nouveaux modes de visualisation comme l’arrière-plan ou l’affichage en mosaïque des participants – “tout ce que les gens attendent désormais” de la visioconférence, résume Javier Soltaro.

Le mode “mosaïque” a été popularisé ces dernières semaines par Zoom, un logiciel américain conçu pour les entreprises, qui a été proposé rapidement au grand public et largement adopté pour se retrouver en groupe à distance, des apéros aux cours de yoga en passant par les cérémonies religieuses et les cours scolaires.

Teams (Microsoft) a réagi en ajoutant des options similaires. Facebook est allé plus loin, en lançant vendredi une nouvelle interface, Messenger Rooms, qui donne la possibilité de créer des “pièces” virtuelles, où l’on peut “faire un saut” chez ses amis.

Tous ces géants du numérique insistent sur la sécurité de leurs plateformes respectives, alors que Zoom a connu de nombreux déboires, notamment le phénomène baptisé “Zoombombing”, où des individus s’introduisent dans des réunions, sans y avoir été invités, pour tenir des propos injurieux ou s’exhiber.

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