Google: nouvelle plainte pour abus de position dominante

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Une nouvelle plainte a été déposée contre Google devant la Commission européenne, visant des pratiques anticoncurrentielles liées à son système d’exploitation pour téléphones mobiles Android, ont annoncé mardi les plaignants, dont Microsoft et Oracle, regroupés dans la coalition FairSearch.

“Google utilise son système d’exploitation pour mobiles Android comme un “cheval de Troie” pour tromper ses partenaires, monopoliser le marché des mobiles et contrôler les données des consommateurs”, accuse dans un communiqué Thomas Vinje, avocat de FairSearch, qui regroupe 17 entreprises, dont font aussi partie Nokia, Expedia ou encore TripAdvisor.

“Nous demandons à la Commission d’agir rapidement et de manière décisive pour protéger la concurrence et l’innovation dans ce marché crucial. Si rien n’est fait, cela ne fera qu’encourager Google à reproduire ses abus de position dominante sur les plateformes mobiles vers lesquelles les consommateurs se tournent de plus en plus et qui sont dominées par son système d’exploitation Android”, ajoute-t-il.

FairSearch reproche à Google d’obliger les constructeurs qui utilisent Android et veulent proposer les applications phares de Google comme Maps, YouTube ou Play, à accepter aussi toute une gamme d’autres applications Google.

Selon l’organisation, ces applications sont proposées par défaut à l’utilisateur au détriment des offres concurrentes. Par ailleurs, cela place Android en position de contrôler les données des consommateurs dans un marché mobile qu’il domine largement, ajoute l’avocat.

Les plaignants regroupés dans FairSearch sont les mêmes que ceux qui s’opposent à Google dans l’enquête ouverte par la Commission européenne en novembre 2010 pour abus de position dominante. Dans cette affaire, la Commission reproche à Google de mettre en avant dans ses liens ses propres moteurs de recherche spécialisés dans des domaines précis comme les voyages ou les restaurants, au détriment des concurrents.

FairSearch a récemment adressé une lettre au commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, pour réclamer des sanctions contre le géant de l’internet dans cette affaire.

Google est par ailleurs visé en Europe par une action répressive concertée menée par six pays dont la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, pour n’avoir pas répondu à leur injonction de modifier ses règles de confidentialité.

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