GDF Suez propose à l’Europe de vendre T-Power, la nouvelle centrale électrique installée sur le site de Tessenderlo, afin d’obtenir son feu vert au rachat d’International Power. Un dossier complexe qui concerne tous les acteurs énergétiques du royaume.
GDF Suez accepte de vendre sa participation dans T-Power, la nouvelle centrale électrique installée sur le site du groupe de chimie belge Tessenderlo, peut-on lire mercredi dans L’Echo, De Tijd et De Morgen. Par cette concession, la maison mère d’Electrabel devrait recevoir mercredi, des instances de la concurrence européennes, un feu vert “sous condition” à son projet de rapprochement avec le britannique International Power.
International Power détient 33 % de T-Power. Cette participation risquait de passer sous le giron d’Electrabel en raison de la fusion. Le scénario aurait été particulièrement ironique pour le groupe chimique Tessenderlo, qui a investi dans sa propre centrale pour assurer son indépendance face à Electrabel.
D’autres acteurs du marché craignaient également qu’Electrabel, déjà le plus grand producteur d’électricité en Belgique, gagne encore en puissance grâce à T-Power. L’Auditorat de la concurrence belge avait, lui aussi, émis des inquiétudes quant au rapprochement entre les énergéticiens GDF Suez et International Power (IP).
Essent Belgium, filiale de l’allemand RWE, aurait été particulièrement touché par un tel scénario. Un accord entre T-Power et Essent prévoit en effet que la production de cette unité sera vendue exclusivement à Essent pendant 15 ans. La filiale de RWE craignait qu’Electrabel, en tant qu’actionnaire de T-Power, n’ait accès à sa stratégie de production sur le marché belge.
Selon De Tijd, GDF Suez tentera de vendre T-Power au plus offrant. Cette concession devrait suffire à obtenir le feu vert des instances de la concurrence européenne au volet belge de la fusion GDF Suez-IP.
Trends.be, avec Belga
