Gazprom risque une amende de 10 milliards d’euros

© Reuters

Le géant gazier russe Gazprom pourrait se voir infliger une amende allant jusqu’à 10 milliards d’euros dans le cadre d’une enquête pour abus de position dominante, confirmée mardi par la Commission européenne.

La Commission européenne soupçonne Gazprom d’avoir abusé de sa position très dominante dans les pays d’Europe centrale et orientale pour restreindre la concurrence, notamment en bloquant les flux de gaz d’un pays à l’autre et en indexant les prix du gaz sur ceux du pétrole.

La Commission n’a pas démenti mercredi que ses craintes portaient également sur le développement du gazoduc Southstream, que Gazprom promeut dans le sud de l’Europe, en concurrence directe avec le projet Nabucco grâce auquel l’UE espère se rendre moins dépendante du gaz russe.

Selon des informations récentes, Gazprom vient de conclure avec la Bulgarie un accord liant le tarif du gaz à l’installation du

gazoduc russe.

D’après les règles européennes, les sociétés condamnées pour abus de position dominante peuvent se voir infliger des amendes allant jusqu’à 10% de leur chiffre d’affaire annuel, soit plus de dix milliards d’euros dans le cas de Gazprom.

L’enquête ouvre un nouveau chapitre dans la bataille énergétique que se livrent l’Europe et la Russie – avec des pics occasionnels durant les hivers plus froids, où la demande en gaz explose.

La Commission européenne a toutefois souligné mercredi que son enquête visait une compagnie privée, indépendamment des relations entre

l’UE et la Russie. Elle par ailleurs précisé ne pas s’attendre à des tensions spécifiques pour l’approvisionnement en gaz cet hiver.

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