Exclu: Belrobotics cherche un partenaire

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Le spécialiste wallon des tondeuses-robots a demandé à la Banque Rothschild de lui trouver un partenaire financier ou industriel pour lui permettre de croître plus vite sur le marché américain des clubs de golf.

Belrobotics se donne des ailes. La société wavrienne, spécialisée dans la conception et la fabrication de tondeuses-robots pour terrains de grandes superficies, réalise le gros de son chiffre d’affaires (4 millions d’euros) avec les clubs de football situés essentiellement à l’étranger. La PME wallonne, qui emploie une vingtaine de personnes, connaît une croissance à deux chiffres et dégage un résultat brut d’exploitation positif (Ebitda), mais ne réalise toujours pas de bénéfices. “Nous avons besoin de croissance en volume pour obtenir une rentabilité correcte”, explique Emmanuel Bois d’Enghien, son directeur général.

Solutions globales

Pour accélérer sa croissance, Belrobotics a décidé de miser davantage sur le secteur du golf — domaine dans lequel elle ne génère encore que 10 % de ses revenus en Europe — et sur les Etats-Unis plus particulièrement, où se concentrent deux tiers du marché mondial. “Les golfs américains, qui comprennent nombre de clubs publics, sont plus ouverts à nos solutions qui sont moins coûteuses”, précise le patron. La firme belge propose à ses clients des équipements qui permettent de tondre le practice de golf, de ramasser les balles, de les laver et de les remettre dans le distributeur automatique. La société teste aussi actuellement une machine, qui tond les fairways du nouveau golf de Wanze qui ouvrira ses portes à la mi-avril. “Notre objectif est de conclure des contrats à l’année qui incluent la location et l’usage des installations au nombre de balles traitées, ainsi qu’un contrat de services (mise à jour à distance des logiciels, maintenance, etc.). Même si la Région nous a déjà bien soutenus, le développement d’un tel concept suppose des moyens financiers importants.” D’où la recherche d’un partenaire pour lancer le marché outre-Atlantique avec un à trois sites pilotes qui serviront de vitrine commerciale. Belrobotics expérimente actuellement la formule en Angleterre où elle s’est alliée à un partenaire local qui a déjà signé une dizaine de contrats avec des driving ranges (practices autonomes sans parcours, Ndlr).

Injecter 10 millions d’euros

A ce jour, confie Emmanuel Bois d’Enghien, 120 cibles ont été identifiées par la Banque Rothschild. Avec quel profil ? “Soit il s’agit de sociétés de private equity spécialisées dans ce type de technologies, soit d’industriels liés au monde du golf.” Le but de l’opération est que le partenaire mette quelque 10 millions d’euros sur la table et entre ainsi dans l’actionnariat de la société aux côtés du trio d’entrepreneurs wallons (Pierre Rion, Eric Mestdagh et Laurent Minguet), des fondateurs et de Nivelinvest. Les dirigeants espèrent avoir trouvé l’oiseau rare pour la fin de l’année afin de pouvoir lancer la promotion du produit au deuxième semestre 2015.

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