En près de 40 ans, la Belgique a perdu 70% de ses fermes

Entre 1980 et 2019, le secteur agricole a perdu 68% de ses exploitations en Belgique, avec un rythme de disparition plus ou moins identique en Flandre et en Wallonie (-2% par an en moyenne). Mais, en parallèle, la taille des fermes a fortement augmenté, avec une superficie moyenne par exploitation qui a triplé sur cette période, selon les Chiffres clés de l’agriculture 2020 publiés lundi par Statbel.

En 2019, on dénombrait 23.378 exploitations agricoles en Flandre (Bruxelles y compris) et 12.733 en Wallonie, pour un total de 36.111 fermes en Belgique. En 1980, il y avait encore 113.883 exploitations agricoles en Belgique, dont 75.898 en Flandre et 37.843 en Wallonie.

La taille moyenne des exploitations a progressé de 8,4 ha en 1980 à 26,7 ha en 2019. En Wallonie, la moyenne a respectivement grimpé de 20,7 ha à 57,6 ha.

Le nombre de tracteurs et autres outils agricoles a augmenté de manière significative. On en comptait 194.399 l’an dernier en Belgique (+12.598 nouvelles immatriculations).

En 2019, pour la première fois depuis quelques années, les surfaces de céréales cultivées pour le grain ont augmenté (+8.591 ha par rapport à 2018 et +7.674 ha par rapport à 2017) mais on reste bien en-deça des niveaux des années 2015 (-28.353 ha) et 2016 (-23.908 ha).

Avec 4.856 ha supplémentaires par rapport à 2018, la culture de pommes de terre continue à gagner du terrain en Belgique. En l’espace de 20 ans, les surfaces dédiées à cette culture ont été multipliées par 1,5, note Statbel.

Les cultures industrielles et céréalières affichent quant à elles un rebond en 2019 par rapport à une année 2018 touchée par la sécheresse.

S’agissant des productions animales, la production de viande bovine et aviaire reste relativement stable depuis 2010. Les abattages de porcs, en nombre de têtes, ont baissé de 4,6% durant l’année écoulée, soit le plus bas niveau observé depuis que l’on utilise les données administratives des abattoirs (2010).

Enfin, en ce qui concerne la pêche, après une forte remontée des prises en 2014 (+21% par rapport à 2013), les arrivages n’ont cessé de reculer pour atteindre en 2019 le niveau le plus bas de ces dernières années. Cette diminution touche essentiellement le cabillaud et la plie.

Si les prises en crevettes diminuent également en 2019 (-38,7%), il faut noter que la pêche 2018 avait été exceptionnelle pour le crustacé. Le niveau de prise de crevettes est d’ailleurs resté supérieur en 2019 à la moyenne des cinq années précédentes.

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