En images: Sotchi, médaille d’or de la controverse
Une note plus salée que la mer Noire qui pulvérise le budget initial (14 milliards) et le record jusque-là détenu par les JO d’été de Pékin (26 milliards). Selon l’opposant libéral Boris Nemtsov, ces Jeux auront coûté davantage que les 21 autres JO d’hiver combinés.
La corruption a bien sûr jeté sa grande ombre sur ce chiffre. Elle en aurait englouti entre 20 et 60 %, selon plusieurs experts. Mauvaise gestion, gaspillage ou non prise en compte des facteurs naturels ont également été invoqués.
La corruption a bien sûr jeté sa Il faut toutefois admettre que la cité balnéaire de Sotchi ne disposait d’aucune installation sportive préexistante. Onze sites olympiques sont sortis de terre — six en bordure de la mer Noire et cinq en montagne — et 450.000 m3 de neige ont été stockés. Sans compter des travaux d’infrastructures pharamineux : près de 400 km de routes, 200 de chemins de fer, 77 ponts, 12 tunnels, deux gares, un aéroport, une centrale hydroélectrique, 60.000 chambres d’hôtel, etc. Le tout à coups de dégâts écologiques et d’expropriations.
La sécurité s’est également invitée dans la course à la démesure, après les attentats-suicides fin décembre à Volgograd (700 km de Sotchi) : 37.000 policiers et militaires ont été mobilisés ainsi que 5.000 caméras, des missiles, des drones, une surveillance complète des télécommunications, etc. Les Etats-Unis ont pour leur part envoyé deux navires de guerre en mer Noire. Washington a également alerté les aéroports et compagnies aériennes qui desservaient la Russie sur des risques d’explosifs contenus dans des tubes de dentifrice. Charmant.
Malgré les investissements consentis, les finitions laissent à désirer un peu partout et les surprises dans les hôtels de Sotchi se suivent et ne se ressemblent pas pour les 13.000 journalistes accrédités : coupures d’eau ou d’électricité, chauffage cassé, eau contaminée, chambres délabrées ou déjà occupées, réception inexistante… Leurs commentaires sur Twitter, bien que désopilants, dévoilent la réalité cachée sous ce vernis mégalomane craquelant.
Autre sujet qui a gonflé le tapage médiatique si caractéristique de ces JO : la législation russe anti-gay. Qui a suscité boycott… ou provoc. Barack Obama, tout comme les présidents français et allemand, n’était pas présent à l’inauguration le 7 février, mais a envoyé des athlètes homosexuels dans la délégation officielle américaine. Le ministre de la Santé norvégien s’est, lui, rendu à Sotchi avec… son mari. Même le logo de Google s’est paré des couleurs arc-en-ciel de la communauté gay pour célébrer l’ouverture des JO. On est en droit de se demander si ces JO, que Vladimir Poutine considère comme “son” événement planétaire vont, comme il l’escomptait, redorer sa stature internationale et restaurer la toute-puissance russe essoufflée.
ont été impliquées dans l’organisation des Jeux. Elles sont entre autres actives dans la construction, la vidéo ou la distribution de boissons. Ce sont Automatic Systems, Barco, Bioracer, EVS, Lancer Europe, Schréder, Stageco et Vergokan. Niveau sportif, seulement sept athlètes ont été sélectionnés pour briller (ou pas) à Sotchi.
C’est le coût des JO d’hiver de Sotchi, contre 1,4 milliard pour les JO de Vancouver en 2010.
ont été mobilisés pour assurer la sécurité à Sotchi, après des menaces d’attentats de la part d’islamistes du Caucase du Nord.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici