En Belgique, l’industrie textile ressent déjà l’effet du Brexit

Illustration © BELGA/Dirk Waem

Le secteur du textile et en particulier celui du textile d’intérieur ressent déjà les conséquences du futur retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. “L’activité a été très calme en septembre. Des commandes ont été perdues”, selon l’industrie du textile Fedustria, qui s’exprimait après une rencontre avec le ministre de l’Economie Kris Peeters.

La Grande-Bretagne est actuellement le marché le plus important pour les entreprises belges de textile d’intérieur (tapis, tissus d’ameublement, tentures, etc.). Le marché britannique représente un tiers du chiffre d’affaires belges et certaines entreprises réalisent même 50% de leur chiffre d’affaires vers le Royaume-Uni. Chaque année, 600 millions d’euros de textiles sont exportés au-delà de la Manche.

Le Brexit est tout sauf “un fait divers”, selon Fedustria. Des représentants de Fedustria et plusieurs CEO du secteur ont été invités, mardi, par le groupe d’experts du Brexit, créée par le ministre Peeters (high level brexit meeting).

Si le retrait effectif des Britanniques de l’UE n’est pas encore une réalité, “son ombre plane déjà sur le textile”, selon Fa Quix, directeur-général de Fedustria. Les entreprises ressentent des effets négatifs en raison de la faiblesse du cours de la livre et les doutes que jette le Brexit sur les consommateurs et entreprises. “L’activité a été très calme en septembre. Des commandes ont été perdues”, explique M. Quix. “C’est principalement en 2017 que nous allons en subir les conséquences”.

A court terme, le secteur subira les effets de la faiblesse du cours de la livre mais à long terme, il redoute l’existence de barrières commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni. “Cela serait un problème beaucoup plus important. Cela pourrait signifier une perte de 20 à 30%”, souligne Fa Quix.

“Le plus important c’est qu’il n’y ait pas de barrières commerciales”, estime Tom Debusschere, CEO de l’usine de tapis Balta. En raison de la faiblesse de la livre, les concurrents britanniques du groupe belge sont 15% moins chers qu’un mois auparavant. “Cela touche nos marges. Nous tentons de résoudre cela par une augmentation des prix et de nouveaux produits. Mais cela se stabilisera à terme car nous sommes une entreprise saine”, explique le patron de Balta.

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