Electrabel vise 275 départs volontaires d’ici 2018

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Réunis en conseil d’entreprise extraordinaire, les syndicats ont appris qu’Electrabel, la filiale belge d’Engie qui emploie 4. 500 personnes, va mettre en place un plan de départs volontaires en Belgique. L’objectif est d’arriver à 275 départs d’ici 2018, ce qui représente 6 % des effectifs.

Concrètement, la filiale belge d’Engie devrait proposer la possibilité de départ sur base volontaire à partir de 53 ans. Des modalités plus précises seront présentées ces jours-ci.

Ce plan fait partie d’un plan d’économie globale plus large, baptisé Lean 2018, précise Anne-Sophie Hugé, porte-parole d’Electrabel. Le groupe français veut économiser environ 1 milliard d’euros d’ici deux ans, dont 430 millions au Benelux. ” Ces économies visent à 80 % des éléments hors staff “, explique la porte-parole d’Electrabel. Il s’agit en effet de ” gratter ” sur les achats, l’investissement informatique, le sponsoring, etc. Engie souligne aussi que ces économies n’auront aucun impact négatif sur la sécurité de notre parc nucléaire. ” 1,8 milliard d’investissements sont prévus pour assurer la prolongation de Doel 1, Doel 2 et Tihange 1 et améliorer le design et la sécurité de nos installations “, observe Anne-Sophie Hugé.

Pourquoi économiser autant ? ” Nous devons nous adapter à l’évolution de la taille de notre marché “, dit-on pudiquement chez Electrabel. Ces dernières années, le principal distributeur d’énergie en Belgique a en effet souffert de la baisse des prix de l’électricité et de la concurrence des autres acteurs. Electrabel a accusé une forte perte en 2015 (-1,36 milliard d’euros) et devrait aussi afficher des résultats négatifs pour 2016.

6%, c’est la part des effectifs d’Electrabel concernée par le plan des départs volontaires.

Le plan Lean 2018 comprend aussi d’autres aspects. Engie se désengage de certains actifs moins rentables ou émettant trop de CO2 via des cessions, des partenariats ou des fermetures de sites, pour 15 milliards d’euros. L’énergéticien français a également l’intention d’investir 22 milliards d’euros entre 2016 et 2018, surtout dans les nouvelles technologies et la transition énergétique. On ajoutera que, parallèlement, Engie cherche toujours à céder une partie du capital d’Electrabel, peut-être via une introduction en Bourse.

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