Dominique Leroy: “Peu de mesures de prépension sont encore disponibles dans l’entreprise”

Dominique Leroy. © BELGA

Contrainte et forcée, la CEO de Proximus Dominique Leroy dévoile son plan de restructuration. Sur les 1.900 départs envisagés, peu de prépensions sont envisageables. Restent les départs volontaires et, en dernier recours, les licenciements secs.

Pourquoi faire ce plan de restructuration aujourd’hui ?

Nous voulons transformer l’entreprise pour qu’elle puisse opérer sa mutation, pour qu’elle passe d’une société de connectivité vers une entreprise qui fournit des services digitaux. Nous voulons fournir à nos clients particuliers de la 5G, de la fibre optique mais aussi des possibilités d’accéder à tous les services numériques (streaming, télévision, etc.). Nous devons nous adapter aux besoins du marché et être pertinents dans le futur. La connectivité est un produit de base. Ce qui est important, ce sont les services que l’on met autour.

Qu’est-ce qui justifie les pertes d’emploi ?

Nous avons besoin de gens avec des compétences différentes que celles que nous avions dans le passé. C’est pour cela qu’à côté des départs, nous avons des recrutements dans les nouveaux domaines d’activité : l’ICT pour les entreprises ; le digital, le marketing digital, les applications pour le grand public. Des fonctions, des tâches plus anciennes pourront demain être digitalisées. Les besoins de réduction de coût ont été chiffrés à 240 millions d’euros brut. Une grosse partie de ce montant sera réinvestie dans les nouveaux métiers.

Quels types d’emploi sont concernés par la restructuration ?

Nous avons fait une série d’analyses département par département. Nous allons en discuter avec les syndicats. Après cette phase de consultations, nous pourrons être plus clairs et déterminer précisément quelles activités seront impactées. Je comprends qu’il y a beaucoup d’émotion dans l’entreprise. Notre communication est claire pour le futur de l’entreprise. Par contre, elle est difficile à gérer pour le personnel, parce que tout le monde se sent affecté par les 1.900 départs. Mais je ne peux pas donner d’information plus précise, ni en terme de département, ni de fonction, ni de tranche d’âge, ni de statut.

Y aura-t-il des licenciements secs ?

Peu de mesures de prépension sont encore disponibles dans l’entreprise. Nous en avons déjà utilisé beaucoup. Nous avons fait un plan de départs anticipés qui s’étalait sur cinq ans jusque fin 2019. Pas mal de gens y ont participé. Il y a encore des opportunités. Mais au-delà de ça, nous irons sur des propositions de départ volontaire. Nous avons aussi prévu des budgets importants de formation pour permettre aux employés d’acquérir de nouvelles compétences. Ces budgets vont quasiment doubler. Et nous ne pouvons pas exclure pas les licenciements secs. Mais nous ferons tout notre possible pour les réduire au minimum.

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