Dieselgate: La justice allemande enquête sur une filiale américaine de Bosch

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La justice allemande a ouvert une nouvelle enquête visant l’équipementier automobile Bosch, dont une filiale américaine est soupçonnée d’avoir participé à la fraude sur les émissions polluantes de véhicules diesel Chrysler.

Le parquet de Stuttgart (sud-ouest) a annoncé mercredi avoir ouvert une semaine plus tôt une investigation visant deux salariés de Robert Bosch LLC “pour soupçons de complicité de fraude”.

Les employés de cette filiale américaine du groupe basé à Stuttgart sont soupçonnés d’être impliqués dans la commercialisation sur le marché américain, à partir de 2014, de véhicules diesel de marque Chrysler – des Jeep Grand Cherokee 3 litres et des camionnettes à plateau Ram 1500 – “chez lesquels l’efficacité du système de contrôle des émissions en dehors des tests menés par les autorités a été réduite sans justification technique”, a expliqué le parquet dans un communiqué.

Le groupe italo-américain Fiat-Chrysler (FCA) fait l’objet de poursuites aux Etats-Unis et en France. Il est accusé, comme l’allemand Volkswagen qui a reconnu les faits aux Etats-Unis, d’avoir faussé le niveau réel des émissions polluantes de véhicules diesel lors des contrôles.

Sollicité par l’AFP, Bosch a affirmé “soutenir les investigations en cours” et “coopérer pleinement avec les autorités compétentes”.

Le parquet de Stuttgart enquête déjà sur des salariés de Bosch, plus grand sous-traitant automobile au monde dont les moteurs diesel équipent les véhicules de nombreux constructeurs, dans le cadre de trois enquêtes sur les émissions polluantes de Volkswagen, Audi et Daimler.

Dans une enquête parallèle sur le “dieselgate”, le parquet voisin de Munich (sud) a annoncé mercredi avoir ordonné la perquisition de six appartements privés de “salariés ou d’ex-salariés” d’Audi, après de premières perquisitions visant des locaux du constructeur en mars 2017.

Selon une porte-parole du parquet interrogée par l’AFP, 13 suspects sont visés, “principalement de simples ingénieurs” d’Audi, et “aucun cadre dirigeant”.

Fin 2015, le groupe Volkswagen avait reconnu avoir équipé 11 millions de ses véhicules diesel d’un logiciel permettant de les faire passer pour plus propres qu’ils n’étaient en réalité lors des tests anti-pollution.

Lors d’une conférence de presse lundi, le patron de Bosch, Volkmar Denner, a appelé l’industrie automobile à plus de “transparence” pour restaurer la confiance des consommateurs dans la technologie diesel, en déclin en Europe, tout en vantant les mérites en matière d’émissions des moteurs diesel les plus récents.

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