Depuis sa sortie de faillite, General Motors a perdu plus de 4 milliards de dollars

Le siège social de General Motors, à Detroit. © Epa

Le constructeur automobile américain General Motors (GM), qui a déposé son bilan et s’est restructuré en 2009, a enregistré une perte de 4,3 milliards de dollars entre sa sortie de faillite le 10 juillet et le 31 décembre, notamment en raison d’une charge liée à la couverture médicale de ses retraités.

Le constructeur automobile américain General Motors (GM), qui a déposé son bilan et s’est restructuré en 2009, a enregistré une perte de 4,3 milliards de dollars entre sa sortie de faillite le 10 juillet et le 31 décembre, notamment en raison d’une charge liée à la couverture médicale de ses retraités.

Cette perte comprend une charge avant impôts de 2,6 milliards de dollars liée à l’accord à l’amiable conclu avec le syndicat United Automotive Workers (UAW) pour éponger les pertes de la couverture médicale des anciens employés du groupe affiliés au syndicat, a-t-il indiqué mercredi dans un communiqué. Elle inclut aussi une perte de 1,3 milliard de dollars due à des dépréciations pour effet de changes, ajoute-t-il.

“Nous posons les bases qui vont nous permettre de retourner en Bourse”, a commenté Chris Liddell, directeur financier de GM et vice-président du conseil d’administration, précisant que “le fait de finir la remise à zéro de la comptabilité (du groupe) est une étape importante de ce procédé”.

Le chiffre d’affaires enregistré sous la période sous revue s’est élevé à 57,5 milliards de dollars. Ces chiffres ne sont pas comparables à ceux des années précédentes, l’ancien numéro un mondial de l’automobile ayant été profondément remanié avant sa sortie de faillite: il a réduit ses effectifs de 30% et s’est recentré sur cinq marques principales – Buick, Cadillac, Chevrolet, GMC et Opel – délaissant Saturn, Pontiac et Hummer aux Etats-Unis ainsi que Saab en Europe.

Sur l’ensemble de l’année 2009, le chiffre d’affaires a atteint 148,979 milliards de dollars, pour 7,48 millions de véhicules vendus dans le monde, en baisse de 10,5% sur un an. Le groupe revendique une part de marché de 19,6% en 2009 aux Etats-Unis et de 11,6% dans le monde.

Le groupe a retardé de quelques jours la publication de ses résultats 2009, qui aurait dû, d’après les règles en vigueur, intervenir au plus tard au 31 mars.

“Notre première priorité est de rembourser le gouvernement. Nous nous sommes engagés à rembourser d’ici juin de cette année, en avance sur le calendrier initial”, a commenté Chris Liddell lors d’une conférence d’analystes. La deuxième priorité du groupe est de redevenir cotée “aussitôt que cela aura du sens”, c’est-à-dire “quand le marché et l’entreprise seront prêts”. “Le chemin est encore long”, a-t-il précisé.

Le PDG du constructeur, Ed Whitacre, a estimé précédemment que cette ré-introduction en Bourse aurait lieu au plus tôt fin 2010. Par ailleurs, M. Liddell s’est montré prudent sur la possibilité pour le groupe de redevenir rentable dès cette année, sans revenir dessus. “Je suis encouragé” par les baisses de coûts et la restructuration du groupe toujours en cours et par les données du trimestre, a-t-il dit.

Trends.be, L’Expansion.com

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