Comment Brussels Airport s’est-il organisé pour redémarrer ses activités, au ralenti ?

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Comment l’aéroport va-t-il redémarrer, une fois que la décision politique aura été prise ?

Brussels Airport attend la décision du gouvernement pour redémarrer les vols avec des passagers. Les pompiers et la Direction Générale du Transport aérien (DGTA) ont validé jeudi 31 mars les installations provisoires mises en place par l’aéroport pour organiser le check in sans utiliser le hall des départ, qui est hors service depuis l’attentat du 22 mars.

Pas ou peu d’impact pour les arrivées et les transit

L’aéroport ne pourra pas accueillir la totalité des passagers qu’il reçoit habituellement, il n’absorbera dans un premier que 20% des départs. En revanche l’aéroport a conservé sa pleine capacité pour les arrivées, la zone étant peu endommagée et étant réparée, même chose pour les passagers en transit. Notons qu’en avril 2015 l’aéroport avait compté 2,009 millions de passagers, dont 865.000 au départ, le solde étant constitué par le transit et les arrivées.

Brussels Airlines peaufine plusieurs scénarios

L’exercice sera difficile pour les compagnies aériennes, en particulier Brussels Airlines, qui représente 30% du trafic à Zaventem. “Nous étudions plusieurs scénarios pour le redémarrage” dit Wencke Lemmes, porte-parole de la compagnie. La compagnie ignore encore la part qu’elle pourra obtenir de la capacité réduite de l’aéroport. Pour transporter le plus de passagers possibles, elle envisage de continuer, après la réouverture de Zaventem, certains vols depuis Liège, ceux dont la part de correspondance est moindre, comme les vols de vacances. Elle espère pouvoir récupérer rapidement l’important trafic de correspondance, qui représente environ 70% du trafic long courrier, qui ne devrait pas être affecté par des limitations car les passagers ne doivent pas passer par le hall des départ.

Pour l’heure, Brussels Airlines tourne à 40% de sa capacité au départ d’aéroports et n’utilise que 21 avions sur les 52 que comporte sa flotte. Ce qui débouche sur un manque à gagne de 5 millions d’euros par jour, à quoi s’ajoutent les frais supplémentaires pour aider les passagers des vols annulés (hôtels, reroutage sur d’autres compagnies). La compagnie étudie dans quelle mesure l’impact de l’attentat pourrait être couvert par des assurances.

Accès en préfabriqué

Brussels Airport a mis en place une structure préfabriquée à hauteur de l’arrivée des bus (STIB, De Lijn). Elle pourra absorber 800 passagers par heure et assurer le check in des passagers, y compris de leurs bagages de soute. L’installation est reliée par un couloir de service au nouveau Connector, le bâtiment où sont concentrés depuis peu les contrôles de sécurité et de frontière pour toutes les destinations. Rien ne changera, en revanche, pour les passagers qui arrivent ou ceux qui feront une correspondance, ils suivront les trajets habituels.

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