Comité de concertation: la FEB ne veut pas du télétravail obligatoire

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB, Pieter Timmermans - photo), la Fédération flamande des entreprises (Voka), l'Union wallonne des entreprises (UWE) et la chambre de commerce bruxelloise (BECI)

“Il n’est pas envisageable d’imposer le télétravail à temps plein”, plaide mardi matin la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) en marge d’un comité de concertation qui doit se tenir dans l’après-midi et examiner un éventuel renforcement des mesures sanitaires face à une dégradation des indicateurs de l’épidémie de coronavirus.

Mesure facilement dégainée lors de la gestion de la crise sanitaire, le télétravail obligatoire pourrait bien s’imposer à nouveau. Une option “inacceptable” pour le représentant des employeurs, plaidant plutôt pour qu’il reste fortement recommandé. La FEB souligne que, le taux de vaccination parmi les personnes visées par le télétravail étant “supérieur à 90%”, cette mesure serait donc inutile pour inciter à la vaccination. “Son impact négatif sur les employeurs et les travailleurs est trop important, tant en ce qui concerne le bien-être psychosocial des travailleurs que l’organisation efficace du travail”, martèle la fédération.

“Il n’est pas envisageable qu’il faille à nouveau imposer le télétravail à temps plein à cause des personnes qui ne veulent pas se faire vacciner. Il ne faut pas pénaliser ceux qui ont fait leur devoir parce qu’une minorité s’y soustrait“, insiste, dans un communiqué, l’administrateur délégué de la FEB, Pieter Timmermans.

Autre mesure évoquée pour ralentir la propagation du coronavirus: étendre le port obligatoire du masque. Celle-ci remporte les faveurs de la FEB, qui estime qu’il s’agit d’une “manière plus efficace” de lutter contre la pandémie.

Enfin, la Fédération des entreprises de Belgique met en garde contre une possible extension du Covid Safe Ticket, ce certificat qui atteste d’une vaccination, d’une guérison ou d’un dépistage négatif au coronavirus, dans le contexte professionnel. L’organisation recommande plutôt de respecter les règles de distanciation et de ne pas travailler en contact direct. Soumettre l’accès à son lieu de travail à ce pass sanitaire conduirait à l’exclusion de certains membres du personnel, ce qui “est néfaste pour la continuité de la production”.

Pour la FEB, la source des contaminations n’est pas à trouver dans le milieu du travail. Pour inciter à la vaccination, il vaudrait mieux étendre le CST “aux situations de la vie publique ou du contexte professionnel où un public mixte se réunit volontairement”. La FEB plaide aussi pour supprimer la possibilité d’obtenir le CST avec un test négatif, afin d’imposer réellement la vaccination aux réfractaires.

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