Cinq modèles de start-up dans le vent

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Les 20 et 21 mars, le Salon Entreprendre ouvrira ses portes aux PME, starters et indépendants. L’entrepreneuriat attire et de plus en plus de concours, incubateurs et programmes de coaching proposent d’accompagner les adeptes débutants. Tour d’horizon des types de start-up à la mode, ceux que l’on retrouve le plus souvent dans ces événements. Prêts à vous lancer ?

Les 20 et 21 mars, le Salon Entreprendre ouvrira ses portes aux PME, starters et indépendants. L’entrepreneuriat attire et de plus en plus de concours, incubateurs et programmes de coaching proposent d’accompagner les adeptes débutants. Tour d’horizon des types de start-up à la mode, ceux que l’on retrouve le plus souvent dans ces événements. Prêts à vous lancer ?

“Il y a des modèles récurrents parmi les start-up en compétition dans les concours et incubateurs. On retrouve principalement trois grandes tendances : l’économie locale, l’hyper urbain et les projets utilisant les réseaux sociaux. Les initiatives à vocation citoyenne ont également du succès”, constate Ben Piquard, directeur du Microsoft Innovation Center (MIC) Brussels, coach et membre du jury de nombreux concours. Bien sûr, les concours ne sont pas vraiment représentatifs de l’ensemble des sociétés qui se créent en Belgique. “On apporte de l’aide à des entreprises pendant un week-end, deux mois, trois mois. Cela influence le type de projets retenus, qui doivent, de préférence, pouvoir être lancés rapidement”, constate Patrice Roulive, COO de Telemis et mentor pour le Founder Institute de Bruxelles, le programme NEST’up (lire aussi le Trends-Tendances du 7 mars en p. 76) et le Boostcamp du MIC. On y retrouve donc naturellement de nombreux projets de plateformes internet et d’applications, un secteur en explosion.

Selon Ramon Suarez, fondateur du Betagroup Coworking, directeur du Founder Institute et organisateur de Startup Weekend Brussels, le succès du Web et des applications est dû à une barrière d’entrée plus basse : “C’est plus facile du point de vue de la logistique et l’investissement est souvent moins important. Il n’y a pas de stock à gérer.” Bruno Wattenbergh, qui dirige l’Agence bruxelloise pour l’entreprise et siège dans de nombreux jurys de concours, constate également un boom dans le secteur. “Les modèles d’entreprises IT, dont font notamment partie les applications, sont de mieux en mieux connus et donc moins risqués. Attention cependant à leur pérennité : les start-up IT qui durent sont celles qui prévoient les développements futurs.”

Coaching facilité
Selon le directeur du MIC bruxellois, le fait d’accompagner régulièrement les mêmes types de start-up facilite le travail de coaching. “On est exposé à de nombreux projets, on a vu les erreurs, on peut gagner du temps en identifiant les facteurs critiques”, constate-t-il. “Le travail du coach est de poser une série de bonnes questions, précise Ben Piquard. Il ne connaît pas forcément les réponses, mais peut partager son expérience. On explique ce que l’on voit en général, tout en poussant les équipes à suivre leur propre chemin. La vraie start-up invente un nouveau business model.”

Un networking essentiel Participer au programme d’un incubateur ou gagner un concours n’est que la première étape du parcours d’une start-up. “Si on croit que parce que l’on a gagné, on est le nouveau Marc Zuckerberg, il y a un problème”, sourit Ben Piquard. Mais ces événements présentent de nombreux avantages : networking, possibilité de va-lider une idée en la confrontant à des consommateurs potentiels, apprentissage du travail d’équipe, confrontation, conseils de mentors. Ces programmes permettent également d’apprendre à présenter son idée sous forme de pitch d’une minute ou à élaborer un business plan. C’est ce qu’en ont retenu Martin Van Aken et Christophe Philemotte, cofondateurs de 8th Color. Ces développeurs ont participé à des concours de pitch au Founder Institute et au Startup Weekend. “Ce type d’événements permet d’apprendre à présenter son projet de manière efficace et à éviter certains pièges. Fonder une start-up, ce n’est pas tout à fait le Startup Weekend, mais ça y ressemble pas mal”, estiment-ils. Ces programmes leur ont également permis de découvrir l’univers de la création d’entreprise et de rentrer en contact avec une communauté. “Beaucoup de gens sont prêts à donner du temps pour nous aider. Le cercle des gens rencontrés à ces occasions a été une des choses les plus importantes dans la création de notre entreprise. Notre advisory board compte d’ailleurs des gens que nous avons connus grâce au Startup Weekend et au Founder Institute.”

Un tremplin
“C’est presque notre responsabilité, en tant qu’organisateurs ou membres du jury, de leur expliquer ce que représente leur participation ou leur victoire et de les pousser à l’utiliser de manière intelligente”, estime Ben Piquard. “Profiter de la visibilité que donnent certains de ces concours pour aller à la rencontre de clients potentiels est intelligent. C’est ce qu’a fait, par exemple Guillaume Tilleul, le fondateur de Numeri’zik (lire aussi le Trends-Tendances du 28 février en p. 63) et gagnant du prix B to B du Boostcamp de Mons. Il a directement profité de la visibilité que cela lui offrait pour aller démarcher des clients. C’est un tremplin, une porte qui s’ouvre et il faut en profiter pour agrandir son réseau, trouver des clients, des investisseurs et éventuellement des partenaires.”

Plus d’infos: Salon Entreprendre . Découvrez les 5 différents modèles de start-up en vogue dans le Trends Tendances de ce jeudi 14 mars.

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