Ciné sur route et sur trois-roues

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Un tricycle, un écran, un projecteur… Cycle &toile, c’est un mini-cinéma itinérant sur trois roues qui entend amener l’art vers le plus grand nombre. Un projet piloté par le plasticien et galeriste Laurent Jourquin, qui prendra la route en août prochain, après la clôture d’une levée de fonds.

Faire voyager l’art

Un projet tel que Cycle &toile ne pouvait émaner que d’un passionné. Laurent Jourquin confirme: “Je suis cycliste et cinéphile mais, formé aux beaux-arts, je suis surtout issu du secteur des arts plastiques. L’idée initiale était de sortir des structures fixes existantes les films d’artistes et documentaires sur l’art, pour aller à la rencontre des gens qui ne vont pas forcément pousser la porte des musées et galeries. L’idée a ensuite évolué en élargissant l’offre avec d’autres types d’oeuvres et d’animations”.

10.000 euros

Le montant qu’espère récolter Laurent Jourquin via son opération de crowdfunding

Un côté Transformers

Il a fallu un long process pour concevoir ce triporteur de cinéma itinérant. “J’ai imaginé plusieurs modèles avant d’aboutir à celui d’aujourd’hui, notamment un petit triporteur avec pack de transport où tout le matériel était plié et rangé à chaque usage, mais cela demandait un temps d’installation énorme!” Aujourd’hui, sur un triporteur électrique Musketier de la marque allemande Radkutsche sont donc venus se greffer un écran pliable (129 sur 230 cm), un vidéoprojecteur à focale ultra courte, un ampli, deux enceintess, une batterie cyclique rechargeable et un convertisseur d’électricité. “Avec l’écran qui se déplie et ses enceintes de 2.000 watts qui sortent sur le côté, il a un petit côté Transformers (rires).”

Laurent Jourquin
Laurent Jourquin© PHOTOS PG

Levée de fonds

Pour finaliser son projet, Laurent a lancé une opéra- tion de crowdfunding (www.growfunding.be/fr/ projects/cycleetoile) qui prendra fin le 31 juillet prochain. Objectif? Récolter 10.000 euros pour finaliser la structure en aluminium et pour acheter, entre autres, le projecteur, un ordinateur, la toile, des batteries, des transats, etc. Mais aussi, précise Laurent Jourquin, “pour payer les droits d’auteur et de diffusion des oeuvres”.

Fonds propres et partenariats

Pour mettre au point sa machine, Laurent Jourquin a investi 7.000 euros de fonds propres. Pour compléter son financement, en plus de la levée de fonds, il cherche à nouer différents partenariats. “J’ai déjà trouvé deux mécènes: Yamaha, qui m’a offert les enceintes, et la Loterie nationale, qui m’a donné 5.000 euros qui ont permis de financer les premiers travaux sur la structure. Des soutiens précieux!”

En route à la fin de l’été?

Si tout se déroule comme prévu, Laurent Jourquin donnera les premiers coups de pédale en août. Une collaboration est déjà prévue avec les artistes du V2Vingt, l’espace d’exposition qu’il gère à Schaerbeek, d’autres sont en discussion. “L’idée est de développer plusieurs approches: culturelle tout d’abord, avec les institutions et les pouvoirs publics ; des prestations de services ensuite, où je répondrai à la demande d’associations (des échanges, partenariats, etc. peuvent être envisagés) et de privés. Pour des mariages, des anniversaires, des soirées karaoké, etc. Dans ce cas, le tarif sera de 300 euros pour les deux premières heures, 100 euros par heure supplémentaire.”

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