Cameleon crée un “petit Inno” en ligne

La Société régionale d’investissement de Bruxelles (SRIB) injecte 2,5 millions d’euros dans la société bruxelloise de ventes privées pour soutenir le lancement, prévu fin février, du premier “e-department store” belge. Une troisième activité pour Cameleon.

Le groupe Cameleon, leader du déstockage de vêtements et d’accessoires de marque dans le Benelux, se lance dans une nouvelle activité. A la fin février, il créera le premier department store belge en ligne, une sorte de “petit Inno” sur Internet. Ce nouveau site proposera une large gamme de marques belges et internationales de textile et de mode. “Il s’agira de collections de la saison en cours, composées à 80 % d’articles pour femmes et à 20 % pour hommes”, explique Augustin Wigny, l’un des trois administrateurs délégués de la société Famous Clothes, qui chapeaute les enseignes Cameleon (comptoirs de Woluwe, Genval et Ixelles) et les sites Internet Snapstore et Shopvip.com. Cameleon a déjà conclu un accord avec des marques belges comme Essentiel, Bellerose ou Strelli et des enseignes internationales (Levi’s, Scotch & Soda, Timberland, Tommy Hilfiger).

Ce genre de magasins multi-marques en ligne (MrPorter.com, net-a-porter.com, asos.com) est courant dans les pays anglo-saxons. Le lancement de ce site belge est cofinancé par la SRIB qui apporte 2,5 millions d’euros, en partie en capital. Elle devient dès lors actionnaire minoritaire de Cameleon. Le moment est opportun : les Belges achètent de plus en plus sur Internet et après l’électronique, les voyages et les livres, les ventes de textile sont en train d’exploser en ligne. En outre, selon une enquête de Comeos, la fédération belge des distributeurs, la moitié des acheteurs choisiraient les sites belges, jugés plus fiables notamment par leur proximité.

Objectif : devenir le site de référence

“Nous voulons devenir le site belge de référence de vente de textile”, affirme Augustin Wigny. Fort de ses 25 ans de relation avec les marques belges et internationales et de son expérience en commerce électronique, le groupe (50 millions d’euros de chiffre d’affaires et un fichier d’1,5 million de clients) affirme avoir toutes les compétences en interne pour se lancer dans cette nouvelle activité. “Si nous ne le faisons pas maintenant, d’autres le feront à notre place”, assure Augustin Wigny. Reste encore à trouver le bon positionnement marketing. “Nous ne ferons pas référence à Cameleon sur le nouveau site pour ne pas créer de confusion dans l’esprit de nos clients”. Et pour cause : la nouvelle e-boutique, dont le nom n’est pas encore connu, vendra une sélection d’articles par marque au même prix qu’en magasin avec, toutefois, promet-il, un système récompensant la fidélité.

Sandrine Vandendooren, Trends-Tendances

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