Brussels Airlines-Lufthansa: la Wallonie marque son accord sur la formule de rachat

© Belga

La Wallonie s’apprête à marquer son accord sur la formule de rachat d’actions de Brussels Airlines par Lufthansa, a indiqué mardi le Premier ministre Charles Michel, en commission de la Chambre. Le cabinet du ministre wallon de l’Economie, Jean-Claude Marcourt, a confirmé cette information.

En réponse à une question de Gilles Vanden Burre (Ecolo), le Premier ministre a précisé qu’il avait reçu une lettre du CEO de la compagnie aérienne allemande répondant aux préoccupations qu’il a exprimées à propos du processus de rachat de la compagnie belge, notamment le maintien de l’emploi, de la marque “Brussels Airlines” et de la position de l’aéroport comme “hub”.

Evoquant le fait qu’il n’y avait “pas d’alternative” au rachat d’actions par la compagnie allemande, le cabinet Marcourt a confirmé l’accord sur la formule, même s’il dit conserver des craintes pour l’avenir de l’entreprise. Aucun montant n’est cité.

La Région wallonne est présente dans les aéroports régionaux (Charleroi et Liège), dont la concurrence avec l’aéroport de Bruxelles-national est souvent mise en avant. Mais elle est aussi actionnaire de Brussels Airlines à travers sa société d’investissement SRIW. Elle y était montée avec une trentaine d’autres actionnaires en 2002 lors de la création de SN Brussels Airlines, consécutive à la faillite de la Sabena. Le gouvernement PS-PRL-Ecolo avait alors investi 15,6 millions d’euros pour une part de 4% dans l’actionnariat, avait rappelé dernièrement M. Marcourt en commission du parlement wallon.

L’alliance avec Lufthansa en 2008-2009 a débouché sur un dividende de 2,8 millions bruts pour la SRIW et sa filiale Sowaspace. Mais ce changement a aussi entraîné la perte pour la SRIW de son siège au conseil d’administration. Les dividendes restent inexistants, et les actions soumises à un droit de préemption de Lufthansa.

Partner Content