Brussels Airlines : le casse-tête d’une “saine concurrence”

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Comment agir en faveur de Brussels Airlines sans s’attirer les foudres des autorités européennes de la concurrence ? En soutenant l’ensemble du secteur aérien belge, répond le secrétaire d’Etat Wathelet. Un secteur dont Brussels Airlines représente à lui seul la moitié.

Melchior Wathelet, secrétaire d’Etat à la Mobilité, a confirmé vendredi qu’il cherchait une solution pour que Brussels Airlines puisse travailler dans les conditions d’une saine concurrence avec d’autres entreprises aériennes en attendant que l’Union européenne harmonise elle-même les règles en la matière.

Brussels Airlines a appelé le gouvernement à la rescousse en mars dernier. L’entreprise a enregistré une perte de quelque 80 millions d’euros en 2011. Elle devrait également clôturer 2012 dans le rouge malgré le plan de restructuration. La compagnie aérienne belge doit notamment faire face à des charges sociales importantes imposées par le droit social belge, ce qui la met en position défavorable par rapport aux compagnies low-cost comme Ryanair.

Selon le quotidien L’Echo, l’administration des Finances et celle des Affaires sociales sont d’avis que la mise en place de mesures spécifiques pour Brussels Airlines risque d’être sanctionnée par la Commission européenne, qui estimera qu’il s’agit d’une aide d’Etat déguisée, donc illégale. L’élargissement des mesures à tout le secteur aérien belge (Brussels Airlines, TNT Airways, Jetairfly, Thomas Cook) ne changerait rien à l’intransigeance de l’exécutif européen, car elles pourraient toujours fausser la concurrence.

“Ce que je propose, c’est que Brussels Airlines et les autres société du secteur puissent jouir d’une saine concurrence en attendant que l’Union européenne prenne des dispositions pour harmoniser les règles dans le secteur aérien”, souligne le secrétaire d’Etat, qui gère ce dossier. Il ajoute que l’Union européenne reconnaît qu’il y a un problème dans ce secteur et qu’il faut donc faire quelque chose pour rétablir une saine concurrence d’ici 2020. “Il faut donc trouver un mécanisme qui permette de faire la transition”, indique Melchior Wathelet.

Pour le secrétaire d’Etat, ce mécanisme ne pourra être considéré comme une aide d’Etat : “Les aides d’Etat sont condamnées par l’Union européenne parce qu’elles faussent la concurrence. Ce que je veux faire, c’est rétablir un équilibre pour une société qui est victime d’une concurrence déloyale.”

La solution recherchée viserait l’ensemble du secteur aérien belge, dont Brussels Airlines représente à lui seul la moitié. Une faillite de Brussels Airlines ne semble pas à l’ordre du jour. Il se pourrait toutefois que, si aucune mesure n’intervient, la compagnie décide de délocaliser.

Trends.be, avec Belga

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