Brink’s : la liste des solutions se réduit comme peau de chagrin

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Un nouveau candidat-repreneur potentiel a d’ores et déjà jeté l’éponge dimanche : l’homme d’affaires Mark Vanmoerkerke, découragé par la question des garanties des banques. Les syndicats portent désormais leurs regards vers Securitas… mais aussi Ramy Baron qui, “lâché” par Loomis, pourrait former un nouveau tandem.

Une nouvelle concertation avec un candidat à la reprise de Brink’s Belgium a échoué dimanche matin, a précisé Marc Geerinck. L’homme d’affaires Mark Vanmoerkerke était ce nouveau candidat repreneur, précise encore le syndicaliste CSC.

Selon les syndicats, l’objectif était un redémarrage avec 200 travailleurs sous statut ouvrier avec un délai de préavis amélioré. La concertation a finalement échoué. Le point d’achoppement a de nouveau été les garanties de banques afin de pouvoir assurer le chiffre d’affaires. Loomis s’était déjà retiré à cause de cette incertitude…

Alain Zenner, administrateur provisoire de Brink’s Belgium, a qualifié vendredi la situation de “terrible” et a ajouté qu’il y a un “certain découragement” au sein du personnel. Le tribunal de commerce de Bruxelles devait prononcer la faillite de l’entreprise aujourd’hui lundi, mais il a décidé de repousser déclaration à mercredi (lire ci-après).

Marc Geerinck, de son côté, a estimé qu’il n’est “pas réaliste” de trouver encore un repreneur en quelques jours. Il attend cependant des candidats après la faillite. Il pense notamment à la société de gardiennage Securitas, qui possède encore une licence de transporteur de fonds, mais aussi à l’homme d’affaires Ramy Baron, qui pourrait former un nouveau tandem après le départ de Loomis.

Si la faillite est prononcée, les contrats des clients expirent, a ajouté Marc Geerinck. Ils peuvent alors se tourner vers un autre acteur pour leur transport de fonds. Cela doit alors être, tant qu’il n’y a pas de deuxième acteur, G4S, qui possède actuellement la plus grande part du marché.

Brink’s : la déclaration de faillite reportée à mercredi

La faillite de Brink’s Belgium devrait être déclarée lors d’une audience extraordinaire prévue mercredi à 14 h 30 au tribunal de commerce de Bruxelles. La faillite du transporteur de fonds n’a pu être déclarée lundi car la société est encore impliquée dans une procédure de réorganisation judiciaire.

Les administrateurs délégués de Brink’s avaient fait aveu de faillite après que le suédois Loomis eut indiqué en dernière minute qu’il n’était plus candidat à la reprise de la société. Selon Alain Zenner et Gérard Delvaux, il ne reste plus que 660.000 euros dans les caisses du transporteur de fonds, ce qui n’est pas suffisant pour assurer les salaires du personnel. Brink’s n’est en outre plus assuré depuis ce lundi.

Le parquet de la 4e chambre du tribunal a émis certaines réserves quant à cet aveu de faillite. Selon lui, les administrateurs provisoires ont été nommés pour assurer la continuité de l’entreprise, ce qui est contradictoire à une demande de déclaration de faillite. En outre, Brink’s est jusqu’au 23 février impliqué dans une procédure de réorganisation judiciaire (PRJ).

Les administrateurs délégués ont demandé que leur renoncement à cette procédure soit entériné, ce qui sera le cas mercredi devant une autre chambre du tribunal. La faillite devrait donc être déclarée à l’issue de cette audience. Le report a pour conséquence que les 398 travailleurs devront être payés deux jours supplémentaires, ce qui coûte 50.000 euros par jour à l’entreprise.

Trends.be, avec Belga

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