Avec son plan climat, la Flandre crée un monopole pour les voitures électriques
En interdisant la vente de nouveaux véhicules à moteur à combustion à partir de 2029, “le gouvernement flamand enterre le principe de la neutralité technologique” et “perturbe potentiellement le marché en instaurant une situation de monopole puisque le consommateur ne pourra plus porter son choix que sur un seul type de technologie”, a dénoncé vendredi la fédération pétrolière belge Energia.
En pleine conférence internationale sur le climat, qui se déroule à Glasgow en Écosse jusqu’au 12 novembre, le gouvernement flamand s’est finalement accordé jeudi soir sur une série de nouvelles mesures pour renforcer sa politique climatique. Parmi les mesures phares, on retrouve l’interdiction de vendre ou livrer des véhicules personnels à moteur à combustion à partir de 2029. Concrètement, cela signifie la fin des voitures roulant à l’essence ou au diesel.
Pour la fédération pétrolière belge, le gouvernement flamand manque par là au principe de neutralité et crée une situation de monopole favorable aux véhicules électriques. Energia parle même de “discrimination” envers les voitures thermiques, qui peuvent aussi user de combustibles pauvres en carbone dont le développement est en cours, assure-t-elle.
En outre, les avantages et l’image “verte” des voitures électriques doivent aussi être nuancés, estime Energia. Ainsi, le prix avantageux des voitures électriques à partir de 2025 résulte de subsides dirigés vers ces modèles et donc payés par les contribuables, tandis que l’énergie utilisée par les voitures électriques n’est pas spécialement plus propre puisque, actuellement, moins de 20% de l’électricité produite en Belgique provient de sources renouvelables, conclut la fédération pétrolière.